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150.000 euros: l'influenceur à l'origine du projet NFT "Crazy Karts Society" sanctionné par la DGCCRF

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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes accuse un influenceur d'être à l'origine d'une arnaque aux NFT.

Si les NFT ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, lorsque le concept avait le vent en poupe, les projets se sont multipliés, avec souvent de nombreuses arnaques qui n'ont finalement jamais vu le jour.

Ce mercredi, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a sanctionné le créateur du projet "Crazy Karts Society", porté par plusieurs influenceurs.

La répression des fraudes annonce avoir réalisé une enquête sur Mo_BDJ, un influenceur présent sur les réseaux sociaux avec plusieurs centaines de milliers d'abonnés. Cela s'est traduit par un signalement envoyé au procureur de la République de Versailles, qui a donc accepté une sanction prenant la forme d'une transaction financière de 150.000 euros.

Un projet de jeu en NFT inexistant

En cause, la création d'un projet NFT baptisé "Crazy Karts Society", qui "promettait divers gains inexistants et un enrichissement rapide", mais qui n'a jamais vu le jour, créant des pertes financières importantes pour les victimes.

Les NFT sont des objets virtuels utilisant un protocole spécifique, et qui peuvent ensuite être revendus lorsqu'ils gagnent en valeur. Le jeu associé au projet n'étant jamais sorti, les NFT liés ont ainsi perdu tout intérêt. Si Mo_BDJ est considéré comme le fondateur, plusieurs autres influenceurs en ont fait la promotion, dont le youtubeur TheKairi78, déjà épinglé par la DGCCRF.

Dans Crazy Karts Society, en achetant des NFT, ses créateurs promettaient de pouvoir utiliser des karts issus de ces objets virtuels, dont certains étaient présentés comme "collector".

Les NFT de Crazy Karts Society
Les NFT de Crazy Karts Society © OpenSea

"Ces faits, commis entre janvier et mai 2022, constituent une pratique commerciale trompeuse," précise l'organisme. Mo_BDJ a donc préféré une sanction financière, mais n'est pas dans l'obligation de l'afficher sur ses réseaux sociaux.

Sylvain Trinel