"Maximiser l'efficacité": Donald Trump officialise la création du DOGE, un clin d'oeil à Elon Musk

Le président américain Donald Trump signe des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 20 janvier 2025. - Jim Watson / POOL / AFP
C'était un projet de longue date. À peine son investiture terminée, le président américain Donald Trump a signé une kyrielle de décrets. L'un d'entre eux officialise la création du département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) dirigé par le milliardaire conservateur Elon Musk.
Concrètement, l'United States Digital Service (USDS), le service américain chargé du numérique, vient d'être rebaptisé "United States DOGE Service". Un acronyme identique, mais une mission bien différente. L'USDS, créé sous la présidence de Barack Obama, était chargé de réorganiser le site healthcare.gov, qui avait planté lors de son lancement, ainsi que d'effectuer des tâches de conseils technologiques pour la Maison Blanche.
De nombreux recours en justice
Le DOGE Service quant à lui est missionné de moderniser la technologie gouvernementale pour "maximiser l'efficacité et la productivité" et optimiser les dépenses. Il sera, sans surprise, dirigé par Elon Musk.
En effet, à la suite de son élection en novembre, Donald Trump a récompensé le patron de SpaceX, X (ex-Twitter) et Tesla de son soutien pendant la campagne en le nommant à la tête d'un nouveau département de l'"efficacité gouvernementale" (DOGE). Il est chargé de conseiller la Maison Blanche pour couper et optimiser les dépenses fédérales. La commission DOGE, un clin d'œil à la cryptomonnaie préférée d'Elon Musk et au mème Doge, a également pour but de repenser l'organisation des agences fédérales pour parvenir à un plus petit gouvernement.
Pour le moment, les contours de l'organisation et du projet sont encore flous. Selon le décret, le USDS devrait compter une vingtaine d'employés et travailler main dans la main avec des "DOGE Teams" d'au moins 4 personnes au sein de chaque agence fédérale, composées d'un manager, d'un ingénieur, d'un spécialiste RH et d'un juriste.
Mais le choix de direction est loin de faire l'unanimité. Plusieurs organisations, dont l'AFGE, le principal syndicat de fonctionnaires américains, ont déjà contesté en justice la légalité de la commission d'Elon Musk. Au moins trois recours ont été déposés ce 21 jour contre le DOGE.
La loi fédérale "impose divers garde-fous pour empêcher que ces commissions ne se transforment en moyens de promouvoir des intérêts privés dans le processus fédéral de décision et d'influencer secrètement les responsables fédéraux", rappellent les plaignants. Ils demandent donc à la justice de garantir "une représentation équilibrée des points de vue" au sein de la commission ainsi que la transparence sur ses activités et ses travaux. Ils s'inquiètent ainsi que "les opérations de DOGE durant la période de transition aient été entourées de secrets".