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5G: Free n'a pas été autorisé par les autorités françaises à déployer des équipements Huawei

Le Samsung Galaxy S10 5G

Le Samsung Galaxy S10 5G - BFMTV.com

A la différence de Bouygues et SFR, Free ne pourra pas s'appuyer sur des équipements Huawei pour son futur réseau 5G. L'opérateur dénonce une différence de traitement.

Le couperet est tombé. Les autorités françaises n'ont pas donné leur autorisation à Free pour "déployer des équipements Huawei" dans le cadre du futur réseau 5G.

Nous n'avons pas été autorisés à déployer des équipements Huawei, à la différence de Bouygues et de SFR. Nous regrettons cette différence de traitement, a annoncé jeudi Thomas Reynaud, directeur général de sa maison mère Iliad.
Soit certains équipements sont considérés comme dangereux et personne ne peut les utiliser, soit ils ne sont pas considérés comme dangereux et ils peuvent être utilisés par les quatre opérateurs. Cette rupture d'égalité pose problème", a-t-il ajouté devant la presse.

Seuls trois équipementiers télécoms, les européens Nokia et Ericsson et Huawei, sont capables de fournir les équipements pour le futur système de télécommunications mobiles 5G. Mais le groupe chinois est dans le collimateur des Etats-Unis qui le soupçonnent d'espionnage potentiel au profit de Pékin et font pression sur les pays alliés pour qu'ils renoncent à utiliser ses équipements.

Le matériel Huawei frappé de restrictions en France

Les autorités françaises n'ont pas interdit explicitement le matériel Huawei pour le déploiement de la 5G, mais l'Agence nationale chargée de la sécurité informatique a restreint très fortement début juillet les autorisations d'exploitation pour des raisons de sécurité.

Bouygues Telecom, l'un des deux opérateurs français avec SFR qui ont bâti pour moitié leur réseau mobile avec l'équipementier chinois, avait ainsi expliqué fin août qu'il devrait retirer 3000 antennes Huawei d'ici à 2028 dans les zones très denses en population.

"On va s'appuyer pour le moment sur Nokia, une solution 100% européenne", a annoncé Thomas Reynaud.

Le calendrier de la 5G encore flou

L'Arcep, régulateur français des télécoms, a fixé à septembre prochain les enchères pour l'attribution des nouvelles fréquences 5G.

C'est important que la France ne prenne pas de retard. C'est le dernier pays du G7 à attribuer des fréquences. Le débat est important, j'espère qu'il a permis de clarifier un certain nombre de points, a déclaré Thomas Reynaud, face aux multiples mises en garde en matière sanitaire et environnementale.
Clairement la 5G, ce n'est pas une idéologie mais une technologie importante pour moderniser notre économie. C'est un élément de souveraineté, Il y a un véritable enjeu, a-t-il ajouté.

Les premières offres commerciales pourraient-elles être disponibles en France avant la fin de l'année? "Tout dépend de la disponibilité des fréquences. On se prépare, comme les trois opérateurs, depuis 18 mois. Le déploiement d'une nouvelle technologie prend toujours du temps. Les fréquences 4G ont été attribuées en France fin 2010 et il a fallu une décennie pour avoir une couverture nationale", a noté Thomas Reynaud.

P.D. avec AFP