BFM Normandie dans les territoires - Page 2

Le petit journal du débarquement : J-30
Dimanche 7 Mai 1944 : J-30 Chaque jour, les habitants de Sainte-Mère-Église passent devant sans forcément la remarquer. Dans un mois, la pompe de l’église va pourtant se retrouver au cœur d’un événement spectaculaire. Cela se passe la nuit du 5 au 6 juin. Un incendie se déclare dans une villa, occupée par Mlle Pommier, dans le parc de la Haule. Malgré l’intervention des pompiers, les flammes continuent de progresser. Les cloches de l’église retentissent et les habitants affluent. Ils commencent à faire la chaîne depuis la pompe pour se passer des seaux d’eau de main en main, sous la surveillance étroite de soldats allemands. Soudain des avions alliés se font entendre, la pompe s’arrête, les têtes se lèvent. Des troupes américaines sont larguées depuis les airs, les combats commencent à faire rage. C’est dans ce tumulte que le parachutiste John Steele termine sa descente accroché au clocher de l’église. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche

Le petit journal du débarquement : J-31
Samedi 6 Mai 1944 : J-31 L’Ouest-Éclair, Le Réveil de la Manche ou encore Cherbourg-Éclair. Voici quelques-uns des titres de presse auxquels les habitants du Cotentin ont accès tous les jours. Ils l’achètent par habitude, surtout pour avoir les informations sur le ravitaillement et la liste des tickets de rationnement validés. C’est une presse qui est évidemment censurée depuis les débuts de l’Occupation. Chaque nouvelle publiée dans les journaux ou diffusée à la radio doit au préalable être validée par le commissariat général à l’information. Ces titres publient ainsi de nombreux articles qui vantent les succès de l’Allemagne tandis qu’ils dissimulent sciemment les avancées alliées. D’autres vont même encore plus loin en soutenant ouvertement la collaboration. Ce samedi 6 mai, le Comité français de la Libération nationale signe une ordonnance qui abolit la censure et réaffirme la liberté de la presse. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche

Le petit journal du débarquement : J-34
Mercredi 3 Mai 1944 : J-34 Revenons aujourd’hui à Pontaubault, cette petite commune du Sud-Manche, connue pour son pont, et où un terrible malheur a failli se jouer. C’était il y a 3 mois, le 3 février. A la suite de déraillements provoqués par la Résistance avranchinaise près du pont de la Sélune, les Allemands décident de mener des représailles contre la population de Pontaubault. Les habitants sont regroupés dans l’église. La sentence est annoncée : les absents seront désignés comme suspects et des otages exécutés. Il manque 13 personnes. Parmi eux, une jeune femme enceinte et un vieillard. François Mutschler, un Alsacien enrôlé de force dans la Wehrmacht, joue les interprètes. Il est chargé de l’appel et escamote volontairement les noms des absents. Les Allemands ne se rendent compte de rien, tous les habitants semblent être présents. Ils sont invités à regagner leur domicile. Un désastre vient d’être évité. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-35
Mardi 2 Mai 1944 : J-35 Chaudron, bouton de porte ou encore cadre de bicyclette sont demandés. La préfecture vient d’ordonner une campagne de récupération des métaux non ferreux. Raison invoquée : se procurer du cuivre pour les soins à apporter aux vignobles. En août 1941, les autorités avaient lancé une opération similaire. Déjà à l’époque, cela avait provoqué la colère d’habitants contre la réquisition de certaines statues, comme celle de l’amiral Tourville à Coutances ou encore celle de Jean-François Millet à Gréville-Hague. D’autant que les Manchois ne sont pas dupes. Ils se rendent bien compte que ces collectes servent avant tout à nourrir l’effort de guerre allemand. Le cuivre servant à fabriquer des douilles et des obus, le plomb et le nickel, des piles et des batteries. Logique donc que ces campagnes soient un échec. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Mon Panier Normand : Le Fournil des Champs de Bray
Dans ce septième épisode de Mon panier normand, nous partons à la rencontre de Claire Merchier, une paysanne boulangère. Claire fabrique ses propres pains avec de la farine provenant de sa ferme dans un four à bois. "Mon panier normand" vous est présenté par le Département de la Seine Maritime.

Le petit journal du débarquement : J-38
Samedi 29 avril 1944 : J-38 L’opération Tiger est un revers. Dans le camp allié, c’est la panique. Le lendemain de l’embuscade, l’ordre est donné de partir à la recherche des corps. On craint en effet que certains aient été repêchés par les Allemands. Notamment ceux de 10 officiers,surnommés “bigots”, et portés disparus. Problème : ils possèdent les cartes d’Utah Beach et des instructions secrètes relatives au futur débarquement. Si 250 soldats restent introuvables après des heures de recherches, les dépouilles des dix officiers concernés sont finalement retrouvées. Soulagement, les plans du débarquement ne sont pas tombés dans les mains de l’ennemi. Le secret du Jour J est conservé ; et plusieurs enseignements seront tirés du fiasco de l’opération Tiger en vue du réel D-Day. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-39
Vendredi 28 avril 1944 : J-39 Slapton Sands, dans le Devonshire en Angleterre. Qualité du sable, topographie similaire…Les plages y ressemblent à s’y méprendre à celles de la Manche. En particulier celle qui prendra le nom d’Utah Beach dans les prochaines semaines. C’est d’ailleurs bien pour ces raisons qu’elles ont été choisies par les Alliés comme théâtre d’une répétition grandeur nature du débarquement. L’opération Tiger. 30 000 soldats et près de 300 bâtiments de guerre sont mobilisés. Face à eux, 500 troupes américaines, entre guillemets adverses, chargées de défendre fictivement le littoral. Mais l’opération tourne au vinaigre. En un quart d’heure à peine, 749 militaires alliés perdent la vie, sous les feux d’une attaque de vedettes lance-torpilles allemandes. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-40
Jeudi 27 avril 1944 : J-40 Ce matin, une formation de Boeing B-17 Flying Fortress décolle de l’aérodrome de Grafton. Underwood, dans le centre de l’Angleterre, pour une mission sur le site V2 de Sottevast. A 10h51 un équipage du 384e groupe de bombardement largue 63 tonnes de bombes sur l’installation en construction. Mais au même moment, un canon antiaérien allemand vise les engins alliés depuis les hauteurs de Saint-Joseph à Breuville. L’aile gauche d’un B-17 est touchée par un obus. Le cockpit s'enflamme, l’équipage n’a même pas le temps de s’éjecter que l’appareil part en vrille et explose en plein vol. Ses débris se dispersent autour de la commune de Rocheville et du hameau Le Pont Durand. Les corps sans vie des dix aviateurs sont retrouvés près de l’église. Ils seront inhumés au cimetière de Cherbourg le 29 avril. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-41
Mercredi 26 avril 1944 : J-41 Neuf vedettes lance-torpilles allemandes ont quitté hier le port de Cherbourg. Objectif : intercepter deux convois alliés signalés au large des côtes britanniques. Mais les conditions météorologiques sont mauvaises, et le brouillard intense. Les Allemands ratent leurs cibles, et tombent à la place sur un convoi de transports de troupes alliées… en pleines répétitions du débarquement ! L’assaut est lancé, deux bâtiments sont coulés, un troisième sévèrement endommagé. Pour ne pas dévoiler l'intégralité des positions alliées, et risquer un plus lourd bilan, l'ordre est donné de ne pas intervenir. C’est le début du fiasco de l’Opération Tiger. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-42
Mardi 25 avril 1944 : J-42 Mais au fait, quelles sont les consignes de la défense passive en cas d’alerte aérienne, dont on parlait hier ? Déjà il faut savoir que la défense passive, c’est depuis 1942 un service d’État, dont le maire a la charge dans sa commune. Des engagés volontaires sont également là pour assurer la bonne mise en place des règles édictées. On retrouve ces précautions affichées dans la plupart des lieux publics de la Manche. Il est demandé avant tout de rester tranquille, d’éteindre les lumières et de s'éloigner des fenêtres par crainte d’éclats. Les passants dans la rue, les automobilistes doivent eux immédiatement se réfugier dans l’abri le plus proche. Face à une bombe incendiaire, la consigne est de ne surtout pas jeter d’eau et de privilégier le sable. Les Manchois sont encore loin de s’en douter, mais ces conseils leur seront bientôt très utiles, pour faire face aux opérations du débarquement. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-43
Lundi 24 avril 1944 : J-43 On l’a déjà évoqué les semaines passées, le ciel manchois est particulièrement agité depuis le début de l’année. En témoigne le nombre d’alertes aériennes émises ces derniers mois. S’il y en a eu 8 en janvier, en mars le nombre est grimpé à 23, puis à 76 en avril ! Rien qu’aujourd’hui, on en dénombre pas moins de 9. Saint-Lô par exemple se retrouve placée en alerte en moyenne 2 à 3 heures par jour depuis le début du mois. Face à cette répétition, les habitants de la ville se lassent et finissent par prendre de mauvaises habitudes. Ainsi le préfet de la Manche s’inquiète : selon lui, à Saint-Lô, "la population ne réagit plus du tout aux alertes sous prétexte que l'activité aérienne, qui se développe chaque jour davantage, ne donne pas lieu à des bombardements". Pourtant le débarquement, c’est dans un mois et demi. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du débarquement : J-44
Dimanche 23 avril 1944 : J-44 Depuis l’Antiquité, il a dû en voir défiler du monde. Piétons en balade, commerçants, cultivateurs… les habitants de l’Ouest de la Manche empruntent régulièrement le pont de la Roque. Il franchit la Sienne, ce petit fleuve côtier, entre Coutances et Montmartin. Déjà effondré et reconstruit par deux fois au cours du siècle passé, il devient en ces temps de guerre et d’occupation, un enjeu stratégique pour les Alliés. Depuis le début de l’année, ils cherchent à tout prix à détruire le réseau de transport manchois pour paralyser les mouvements de l’armée allemande. Voies ferrées, routes et ponts sont principalement dans leur viseur. Celui de la Roque est bombardé pour la première fois ce dimanche par l’aviation américaine. Il le sera sans relâche jusqu’au 15 juin, date à laquelle la Royal Air Force réussira à briser ses trois arches centrales. Les bombardements se poursuivront dans les environs du pont jusqu’à la fin juillet, à la suite de quoi un pont flottant sera installé provisoirement par les Alliés. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Le petit journal du Débarquement : J-45
Samedi 22 avril 1944 : J-45 A Rauville-la-Bigot, Lessay, Cerisy-la-Salle… sous l’Occupation, on s’entraide, on récupère, on recycle, bref : on se débrouille. Car avec l’accumulation des restrictions et des pénuries, les Manchois doivent faire appel à leur imagination pour subvenir à leurs besoins. On fabrique ainsi du café avec de l’orge grillé. Alors ça a certes la couleur du café, mais pour le goût… il faut tester pour se faire une idée. On a aussi recours au système D pour les produits d’hygiène : on utilise de la graisse animale, de moutons ou de bovins, pour fabriquer du savon. Dans un département rural comme la Manche, la solidarité joue également un rôle clé. La présence de nombreuses fermes permet ainsi de s’approvisionner plus facilement que dans les villes. Le petit journal du débarquement vous est présenté par le Département de la Manche.

Mon panier normand : Les poulets de Gaëtan
Dans ce sixième épisode de Mon panier normand, nous allons à la découverte des Poulets de Gaëtan, située à Bosc-Édeline. "Mon panier normand" vous est présenté par le Département de la Seine Maritime.

Gazelle Normandes : premières émotions
Nos gazelles font face aux premières difficultés dans les dunes.

Le petit journal du débarquement : J-48
Mercredi 19 avril 1944 : J-48. Encore et toujours, les bombardements alliés font rage en Normandie. Commençons par un détour du côté de Rouen, qui a particulièrement été ciblée la nuit dernière. Plus de 5500 impacts de bombes, près de 2800 immeubles détruits, 1500 autres endommagés… les dégâts sont considérables. La Manche quant à elle, de part sa situation géographique, se retrouve fréquemment sous les bombes alliées depuis le 26 juin 1940. Saint-Pierre-Église, Carneville, Tamerville, Hardinvast… elles sont des dizaines de communes à avoir déjà fait les frais de mitraillages ou de bombardements. Et d’ici le 5 juin prochain, les choses vont s’intensifier, à l’approche du D-Day. Au bout du compte, 602 bombardements et 135 mitraillages auront été recensés entre 1940 et 1944, dans le département. Et plus de la moitié d’entre eux, rien que sur les 5 mois précédant le débarquement !

Gazelle Normandes : étape briefing
Nos gazelles normandes ont passé l'étape du briefing !

Le petit journal du débarquement : J-49
Mardi 18 avril 1944 : J-49. Ce sont de véritables “petites casernes” pour les Allemands. Dotées de sanitaires, de bureaux, d’une cour, les écoles manchoises sont investies en nombre par l’Occupant depuis 4 ans. A l’automne 1943, une centaine d’établissements étaient encore réquisitionnés, dont 37 rien que dans la circonscription de Saint-Lô. Pour les enseignants c’est la double peine. Car en plus des locaux scolaires, les Allemands s’installent dans leurs logements de fonction. Et lorsque l’école est réquisitionnée, c’est aux instituteurs que revient la mission de trouver des locaux susceptibles d’accueillir les élèves. Ils se retrouvent ainsi à faire cours par exemple dans la salle de séjour d’une maison, la cuisine ou même le grenier ! Comble du sort, lorsqu’ils finissent par récupérer leur salle de classe, elles sont souvent en mauvais état. A Pirou, ils auraient ainsi dessiné un grand aigle et une croix gammée sur un des murs intérieurs.

Gazelle Normandes : en route pour l'aventure !
Découvrez les enjeux et les caractéristiques du rallye de nos Gazelles Normandes !

Le petit journal du débarquement : J-50
Lundi 17 avril 1944 -J-50. L’augmentation des pénuries, des réquisitions en permanence… Tout cela fait que les années d’occupation sont marquées par une recrudescence de la délinquance. Depuis 1940, le nombre de prévenus jugés par le tribunal correctionnel de Cherbourg a été multiplié par 6 ! Vols, escroqueries et cambriolages font partie des délits les plus fréquents. Et les agriculteurs en sont particulièrement victimes. Ils retrouvent régulièrement les portes de leurs clapiers et de leurs poulaillers ouverts. Des bovins sont également dérobés voire mêmes dépecés sur place. Dans les jardins des particuliers sont également souvent constatés des vols de pommes de terre ou autres légumes. Certainement une envie des voleurs de manger autre chose que des topinambours ou du rutabaga, qui eux ne faisaient pas l’objet de réquisitions.

Le petit journal du débarquement : J-51
Dimanche 16 avril 1944 : J-51. Comme chaque dimanche matin, les habitants d’Hébécrevon se rendent à l’église Saint-Martin pour se recueillir lors de la grand-messe. Ils sont encore loin de se douter que, dans quelques mois, ils devront faire l’impasse sur cette habitude dominicale. Car pendant ce temps-là, les Alliés continuent de s’activer afin de mettre au point l’opération Overlord. Ainsi, le 24 juillet la commune sera ciblée par un raid aérien massif des Alliés, dans le cadre de l’opération Cobra. Le lendemain matin, Hébécrevon sera réduit à l’état de cendres. Le clocher de l’église, où s’étaient réfugiés des Allemands, sera démoli, provoquant l’effondrement de l’édifice. Il fera partie des près de 250 églises qui seront détruites ou endommagées dans le département de la Manche, lors de la Libération.

Gazelles Normandes : au départ de Monaco !
Découvrez la première étape des Gazelles Normandes au départ de Monaco !

Gazelles normandes : début de l'édition 2024 !
Découvrez le début de l'édition 2024 pour les Gazelles Normandes !

Le petit journal du débarquement : J-52
Samedi 15 avril 1944 : J-52. L’inflation est galopante. Cela fait déjà 4 ans que ça dure et que ça pèse sur les budgets des ménages manchois. Conséquences de la défaite de 1940, la dislocation du territoire et la rupture des échanges maritimes entre autres provoquent des pénuries généralisées. Et comme toujours, lorsque l’offre vient à manquer face à la demande, ce sont les prix qui trinquent. Dès les premières semaines de l’Occupation, le régime de Vichy a tenté d’enrayer le phénomène. Il a instauré le blocage des prix industriels et une taxation des prix agricoles, pour 80 articles. Une mesure qui ne s’est pas avérée très efficace. Dans la Manche, les prix du bœuf ont augmenté de plus de 50% entre 1943 et 1944, celui du lait de 10%. Mais si les prix augmentent fortement sur le marché légal, ils sont loin d’atteindre les niveaux de ceux du marché noir.

Mon panier normand : les jardins de Simone
Découvrez le nouvel l'épisode de Mon Panier Normand ! Nous sommes allés à la rencontre de Nathalie Aiken, maraichère aux Jardins de Simone. Mini légumes, plantes aromatiques, fleurs comestibles… Nathalie délivre les trésors de son potager aux restaurants gastronomiques ou étoilés ainsi que pour un magasin de producteurs locaux. Spécialisé également en production de conserves, les Jardins de Simone concoctent de délicieux assemblages de saveurs comme le coulis de tomate parfumé à la menthe, ou encore le velouté de courge à l’ail noir. Délice assuré !

Le petit journal du Débarquement : J-55
Mercredi 12 avril 1944 : J-55 Comme chaque jour, André Fossey se rend au garage où il travaille, à Saint-Lô. Par le passé, il a travaillé dans une laiterie, à Teurthéville-Hague. Pourtant, aucun de ces deux métiers ne sont le sien. A l’origine en effet, il est fonctionnaire. Mais André se cache. Il fait partie des 35% de requis, réfractaires à partir en Allemagne dans le cadre du STO. Alors depuis plusieurs, mois il vit dans la clandestinité, quitte à risquer de se faire arrêter à tout moment. Il vient justement de passer tout près de la catastrophe, alors qu’une grande rafle a récemment eu lieu à Saint-Lô. En ce début de printemps, l’occupant et le régime de Vichy traquent ardemment les réfractaires, sentant peut-être le vent tourner.

Le petit journal du Débarquement : J-56
Mardi 11 avril 1944 : J-56 Il est précieux comme un diamant et il rythme le quotidien des Manchois sous l’Occupation. Le ticket de rationnement. Instauré dès 1940, pendant la drôle de guerre, il est le symbole des mesures prises en réponse aux problèmes d’approvisionnement en France. A Mortain, La Haye, Granville… Les Manchois sont répartis en 8 catégories selon leur âge et leur statut, chaque groupe recevant une ration journalière correspondante. Le pain est la première denrée à être concernée. Très vite le rationnement se généralise à la plupart des produits alimentaires et biens manufacturés : viande, sucre, café, mais aussi vin, tabac et vêtements tombent sous le coup de cartes de ravitaillement. Face à une législation si contraignante et en permanence modifiée, les mairies doivent tenir une multitude de registres, afin de bien répartir et distribuer les différents tickets de rationnement.

Le petit journal du Débarquement : J-57
Lundi 10 avril 1944 : J-57 Face à la Manche, aux premières loges d’un éventuel débarquement, les Cherbourgeois sont menacés d’évacuer la ville à tout moment depuis 1940. Des premières mesures ont d’ailleurs été prises dès 1941. Elles ne concernent alors que les personnes âgées et les enfants. Pour ces derniers ce fut particulièrement difficile, beaucoup de parents préférant les garder auprès d’eux. En septembre 1942, 30 000 habitants de l’agglomération sont évacués. Rebelote en avril, puis en mai 1943. Chaque fois, les Allemands justifient ces mesures par la nécessité de mettre en sécurité les civils. En réalité, il y a une autre raison : le ravitaillement de ces populations mobilise des transports nécessaires à l'approvisionnement de leurs propres troupes. Un enjeu crucial dans une région si exposée aux bombardements alliés.

Le petit journal du Débarquement : J-58
Dimanche 9 avril 1944 : J-58 Logements, véhicules, main-d'œuvre, les Allemands réquisitionnent tout ce dont ils ont besoin depuis qu’ils sont dans la Manche. En ce dimanche d’avril, c’est au tour des habitants du canton de Montebourg d'être sollicités. En manque de moyens de locomotion, les autorités allemandes leur demandent de présenter 100 bicyclettes en parfait état de marche. Rendez-vous est donné devant la Standortkommandantur. Elles espéraient en acheter quelques-unes, problème, seules 65 leur sont présentées, dont 5 en bon état. Il faut dire qu’à l’époque la bicyclette constitue pour beaucoup de Manchois leur unique moyen de transport, donc ils n’ont pas forcément envie de s’en séparer. Et puis c’est aussi le véhicule à tout faire pour tous ceux qui font partie des réseaux de la résistance.

Mon panier normand : La ferme des 3 pommes
Dans ce quatrième épisode de Mon panier normand, nous allons à la découverte de la Ferme des 3 pommes, située à Bourecq, et engagée dans le plan "Ferme laitière bas carbone". Rencontre avec la famille Halbout. "Mon panier normand" vous est présenté par le Département de la Seine Maritime.