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Eure: le propriétaire d'un Rottweiler, retrouvé torturé et brûlé, sera jugé en septembre

Brûlure, lame dans le crâne... Une enquête ouverte après la découverte d'un chien mutilé dans l'Eure

Brûlure, lame dans le crâne... Une enquête ouverte après la découverte d'un chien mutilé dans l'Eure - Fondation Brigitte Bardot

L'homme sera jugé pour "sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique avec une circonstance aggravante" après avoir reconnu qu'il voulait "punir" son chien.

Le propriétaire d'un chien retrouvé entre la vie et la mort fin juin dans l'Eure, une lame plantée entre les yeux et présentant des traces de brûlures, a reconnu avoir voulu "punir" son animal et sera jugé pour actes de cruauté, a appris l'AFP vendredi auprès du parquet.

Le Rottweiler mâle d'un an et demi avait été retrouvé le 23 juin dans un bois proche de Fontaine-l'Abbé (Eure) par un chauffeur de poids lourd, vivant, mais "dans un état effroyable", selon la fondation Brigitte Bardot.

De multiples sévices

Une lame de 7 cm était plantée entre ses yeux et son corps présentait des brûlures laissant penser qu'il avait été attaché à une voiture puis traîné sur la route. Son pronostic vital était engagé.

Après avoir affirmé que son chien lui avait échappé lors d'une promenade, le propriétaire est finalement passé aux aveux et il a été placé en garde à vue, a expliqué à un correspondant de l'AFP le procureur de la République d'Evreux Rémi Coutin.

"Il a expliqué avoir voulu punir son chien qui avait manifestement mis sens dessus dessous la cuisine. Il lui a planté une lame de couteau à deux reprises dans le crâne. Il a essayé de l'étrangler avec sa laisse et pour finir il l'a traîné sur la route attachée à la voiture jusqu'à ce que la laisse casse", a justifié le propriétaire du chien.

L'animal pris en charge par la fondation Brigitte Bardot

L'homme, âgé de 34 ans, a été présenté au parquet jeudi. Il est convoqué le 11 septembre devant le tribunal correctionnel d'Evreux pour "sévices graves et actes de cruauté envers un animal domestique avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis par le propriétaire de l'animal", a ajouté le magistrat.

Le propriétaire, qui n'est pas connu de la justice, encourt jusqu'à quatre ans de prison. L'animal, désormais tiré d'affaire, a été pris en charge par la fondation Brigitte Bardot qui lui cherche un nouveau foyer.

T.N. avec AFP