Le Rocher Mistral condamné: le président du parc dénonce des "magouilles et une obstruction organisées"

Le Rocher Mistral se défend. Alors que la justice a condamné ce mardi 13 février le parc et son propriétaire à remettre en état les extérieurs du château de La Barben, le parc a d'ores et déjà annoncé faire appel de cette décision de justice. Le parc a également été condamné à une amende avec sursis;
Le Rocher Mistral avait notamment été mis en cause pour des constructions réalisées sans autorisations. Un point sur lequel le propriétaire des lieux, Vianney d'Alançon, se défend sur BFM Marseille Provence.
"Nous sommes condamnés pour des autorisations que nous demandons depuis 2020. Tout est fait pour que nous ne les obtenions pas, et nous empêcher d’ouvrir le Rocher Mistral", déclare-t-il.
Une "obstruction" volontaire du maire
Le maire de La Barben s'était quant à lui réjoui de la décision du tribunal d'Aix-en-Provence. "Il faut être respectueux de la loi, que l'on s'appelle Rocher Mistral, X ou Y", a déclaré Franck Santos. "Nul n'est au-dessus des règles. Je suis heureux que la justice ait reconnu ce point-là."
Le propriétaire du parc dénonce toutefois des "magouilles organisées" et "une obstruction organisée" de la part des pouvoirs publics, et notamment du maire de la Barben, Franck Santos, dont la maison se trouve au pied du château.
"Le maire veut qu'on respecte la loi, je suis le premier à le demander (...) Je fais des demandes de permis régulièrement auprès de la mairie et auprès des services instructeurs et j'ai en permanence des refus alors que j'ai des enjeux d'emploi et de sauvegarde du patrimoine", dénonce Vianney d'Alançon.
"Ce même maire n’a pas les autorisations de construction sur une partie de sa maison, il a même été condamné au tribunal il y a quelques mois", attaque Vianney d'Alançon.
Il dénonce par ailleurs une volonté à la fois politique et personnelle d'empêcher l'ouverture du parc, assurant que ce dernier est victime de "harcèlement" depuis près de quatre ans, quand d'autres sites de La Barben n'ont pas eu à subir les mêmes désagréments.
"Il y a une obstruction organisée entre des associations, le maire, qui ont décidé qu’ils pouvaient jouer au shérif dans une zone où il y a du tourisme. La preuve, on a un zoo de La Barben qui est très connu, qui depuis des décennies, ne dépose pas de permis sur un certain nombre de choses, et n’a pas du tout le même traitement", souligne le propriétaire du Rocher Mistral.
Condamné à défaire plusieurs infrastructures, notamment plusieurs parkings, une dalle de béton, ou encore à restaurer un potager, le propriétaire assure qu'il "respecte la décision de justice" mais insiste sur le fait que les aménagements réalisés étaient nécessaires pour rendre le parc apte à recevoir du public.
Le parc "ouvrira en grand en mars"
La fondation France Nature Environnement des Bouches-du-Rhône s'était elle aussi opposée au projet de développement du parc, surnommé le "Puy du fou provençal", au nom de la présence d'une espèce protégée de chauves-souris sur le site, les murins à oreilles échancrées.
La justice n'a toutefois pas retenu dans sa décision l'infraction d'atteinte non-autorisée à conservation d'habitat naturel d'une espèce protégée.
"Les chauves-souris sont en nombre. Nous avons des experts sur le site qui travaillent pour les chauves-souris. Il n'y a pas de dommages sur quelque espèce protégée que ce soit", assure Vianney d'Alançon.
Les travaux de restauration à l'ancien état du parc demandé par la justice devraient être réalisés dans un délai de neuf mois, et nécessiteraient donc la fermeture du parc. Mais ce dernier ayant annoncé faire appel, cette obligation est pour le moment suspendue.
Vianney d'Alançon assure ainsi que le parc "va ouvrir en grand en mars", et espère "faire en sorte que les pouvoirs publics comprennent qu'il y a un enjeu d'obtenir des autorisations quand certains font de l'obstruction", conclut-il.