BFM Marseille
Marseille

Marseille: l'adjoint au maire Hervé Menchon s'explique sur sa suspension "provisoire" du parti EELV

placeholder video
Hervé Menchon, adjoint au maire de Marseille en charge du littoral, a été suspendu de façon "provisoire" du parti Les Écologistes dans un contexte de tensions pré-municipales 2026. L'élu se défend d'accusations de "putsch".

Hervé Menchon a été suspendu à titre provisoire par le parti Les Écologistes en raison de l'organisation d'un congrès exceptionnel. L'élu, adjoint à la maire de Marseille en charge du littoral, souhaitait organiser une réunion avec 180 militants du parti. "J'ai été suspendu afin que ce congrès n'ait pas lieu", a-t-il indiqué à BFM Marseille Provence.

L'objectif de ce congrès était "d'avoir un outil partidaire, un parti écologiste très fort en région PACA, qui est attaquée à la fois par les questions environnementales et sociétales et où l'extrême droite marque de plus en plus de points dans les scrutins".

"Une attaque sous le coup de l'émotion"

Pour Hervé Menchon, le différend tient d'une lecture différente du règlement à partir duquel certains membres du parti ont "estimé qu'il était illégal". Néanmoins, le contexte d'approche des élections municipales a également été pointé du doigt.

Christine Juste, élue également à la mairie de Marseille, a déclaré au Figaro que l'organisation de ce congrès était "un petit putsch qui aura fait pschitt". Ajoutant: "Quand des gens espèrent un congrès extraordinaire, on ne peut pas s'empêcher de ne pas y voir un lien avec les municipales à Marseille."

"Cette attaque a été prononcée sous le coup de l'émotion", a réagi Hervé Menchon, interrogé par BFM Marseille Provence. "Je pense que le maire de Marseille, Benoît Payan, devrait rappeler ses adjoints aux priorités de l'instant [...] On n'est pas en campagne pour les municipales."

"Ce sont les militants qui choisiront"

À gauche, à Marseille, deux lignes politiques devraient se défier en 2026, d'un côté, le Printemps marseillais, mouvement politique notamment porté par l'édile Benoît Payan, de l'autre un mouvement voulu rassembleur "sur le format du NFP".

Interrogé sur la ligne de conduite à suivre pour le parti, l'élu réplique: "Je suis étonné qu'on réponde à cette question maintenant, on est en responsabilité. Les adjoints qui s'expriment sur la stratégie des municipales ont tout faux." Avant d'ajouter: "J'ai bien un avis, je pense que pour l'instant on ne peut pas dire autre chose qu'un format de type NFP pour les prochains scrutins. Ce sont les militants qui choisiront"

Malgré cette sanction, l'élu assure rester concentré sur sa feuille de route. "Je ne vais pas me laisser divertir." Il souhaite une ouverture sur les territoires ruraux, sur la diversité, la jeunesse et en étant "bien plus ferme sur le respect de nos valeurs".

Arthus Vaillant