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Trafic de drogue à Marseille: pour Emmanuel Macron, "il faut une responsabilisation de tous"

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Interrogé par BFM Marseille Provence, le président de la République est revenu sur l'action de l'Etat pour lutter contre le trafic de drogue.

Emmanuel Macron au contact des habitants à Marseille. Lors du premier jour de son déplacement dans la cité phocéenne, le chef de l'Etat s'est rendu en fin d'après-midi dans la cité des Campanules.

Il y a quelques mois, une mobilisation citoyenne contre les trafiquants avait été menée dans ce quartier du 11e arrondissement. Les habitants avaient fait barrage à des dealers venus d’une cité voisine et qui souhaitaient installer un trafic de drogue aux Campanules.

La responsabilité de tous

Ce lundi, interrogé par BFM Marseille Provence, le chef de l'Etat est revenu sur cette question du trafic de drogue dans la cité phocéenne, assurant "redoubler d'efforts" sur cette question. Emmanuel Macron a également insisté sur la responsabilité de tous, notamment les consommateurs, dans le combat contre le trafic de drogue.

"Il faut une responsabilisation de tous car c'est rare qu'il y ait du trafic de drogue s'il n'y a pas de consommateurs de drogue. C'est très important, on va renforcer le combat contre la détention de stupéfiants (...) mais tout le monde doit être responsable", rappelle-t-il.

70 points de deals supprimés

Emmanuel Macron a également tenu à évoquer les avancées faites ces dernières années sur cette question à Marseille.

"On a mis plus de 300 postes de policiers, on a remis de la police scientifique, de la police judiciaire, de la réponse pénale, on démantèle ces trafics", a-t-il souligné au micro de BFM Marseille Provence.

Selon lui, 70 points de deal ont été supprimés, soit 40% des points existants. "On va continuer ce boulot de pilonnage", indique-t-il.

Le président de la République a également appelé à "renforcer la prévention" chez les plus jeunes et notamment les adolescents. "Dès la rentrée, il y aura 50 collèges et lycées où on va détecter les plus jeunes qui peuvent tomber parce que c'est d'un cynisme complet. C'est les plus jeunes qu'on va chercher pour faire guetteur ou autre et qui au final sont sacrifiés", explique-t-il.

À la suite de sa visite dans le quartier des Campanules, le chef de l'Etat va se rendre en début de soirée à la cité de la Busserine, en proie également au trafic de drogue, pour un nouvel échange avec les habitants.

Gauthier Hartmann