"Ce n'est pas tenable": pour le FC Martigues, la fin de l'aventure au Vélodrome approche

Difficile début de saison pour le FC Martigues. Alors que les Martégaux pointent à la 17e place du championnat de Ligue 2, avec quatre petits points pris sur 21 possibles, un autre problème de poids pèse sur les épaules du promu.
Pierre Wantiez, le président du FC Martigues, a dévoilé ce lundi 30 septembre sur BFM Marseille Provence les répercussions négatives pour son équipe de fouler la pelouse de l'Orange Vélodrome.
Depuis le début de saison, les joueurs de Martigues ont en effet élu domicile dans l'antre marseillaise à cause de travaux de rénovation entrepris au stade Francis Turcan. Mais d'après Pierre Wantiez, le début de saison compliquée des Martégaux peut "probablement" s'expliquer par le fait de jouer dans le stade de l'OM.
Un souci mental et des pertes colossales
Affirmant qu'il réfute l'idée de se "retrancher derrière des excuses", Pierre Wantiez explique avoir discuté du Vélodrome avec l'entraîneur du GF 38 après le match de la 5e journée de Ligue 2, lors duquel les Grenoblois ont torpillé le FCM sur la pelouse du "Vél" (0-4). Un échange qui a permis de mettre en lumière un désavantage mental en défaveur des joueurs provençaux.
"Je ne sais pas si nous, ça nous inhibe, par contre une certitude ça surmotive les visiteurs et donc ce n'est pas un atout pour nous (...)", analyse le président du FC Martigues sur BFM Marseille Provence.
Et comme si ça ne suffisait pas, ce sont aussi les caisses du club qui trinquent. Chaque match du FC Martigues coûte au minimum "160.000 euros" de perte nette à l'institution martégale.
Un coût qui n'est pas réellement compensé par la billetterie notamment, l'affluence des matches du club restant très faible lorsque le FC Martigues joue au Vélodrome. "Le public martégal aime Turcan, c'est normal c'est son stade. C'est toujours très particulier, le public est très proche du terrain avec une ferveur très spécifique à Turcan qui ne peut pas être reproduite au stade Vélodrome", avance le président du club pour justifier le vide constaté dans les tribunes marseillaises.
Alors à quand un retour à la maison pour le FCM? "Les travaux devaient être finis pour le début du printemps. Tout le monde se motive, notamment du côté de la ville de Martigues pour que ça aille un petit peu plus vite, on a toujours en tête janvier mais la question est posée au vu du coût de la location du stade Vélodrome", poursuit Pierre Wantiez.
"Hors de proportion"
D'après lui, le club pourrait chercher "une autre solution transitoire". Un travail titanesque car peu de stades sont homologués pour des rencontres de football professionnel, comme notamment les stades de rugby.
"Nîmes ne souhaite pas nous accueillir, c'est leur choix. (...) À l'évidence si on quitte le stade Vélodrome, ça veut dire qu'on s'éloignera beaucoup de Martigues. C'est ce qu'on a essayé de ne pas faire, mais peut-être qu'on y sera obligé compte tenu de la charge financière que représente le Vélodrome qui est hors de proportion pour nous", constate le président du FCM.
Dans le même temps, sur le terrain, les joueurs vont devoir faire preuve de solidité face à des résultats décevants, que le président du club incombe davantage à des "faits de jeu" aux conséquences importantes et rassurant que la saison est encore "très longue".
"Aujourd'hui pour être en Ligue 2, il faut être dans les 36 meilleurs clubs français. (...) C'est un gros gap à franchir, on peut le faire. Depuis le début on savait que ça allait être une saison compliquée, on ne s'attendait pas à marcher sur la Ligue 2", estime Pierre Wantiez.
De quoi s'inquiéter pour l'avenir du FC Martigues dans l'antichambre de l'élite? "Non, la marche du maintien n'est pas trop haute", assure-t-il. Le FCM n'est qu'à une longueur de retard du premier non-relégable, le Clermont Foot, et se trouve à sept points du top 10. Les Martégaux se déplaceront en Corse pour y affronter l'AC Ajaccio lors de la prochaine journée de championnat, vendredi 4 octobre prochain.