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"Ça m'a remis dans les rails": dans les quartiers nord de Marseille, des clubs de boxe pour lutter contre la délinquance

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La ville de Marseille compte de nombreux clubs de boxe, pour beaucoup installés dans les quartiers Nord. Pour les entraîneurs, l'objectif est de sortir les jeunes de la délinquance, ou d'éviter d'y plonger.

A Marseille, la boxe est pour certains un pari sur l'avenir, une main tendue vers les jeunes des quartiers pour s'en sortir. Dans le quartier Saint-Henri, dans le 16e arrondissement, Akim Benrezkallah imagine son club de boxe comme une véritable école de la vie.

"La délinquance a franchi un cap, une fois que la personne est dedans c'est dur de l'en sortir, c'est pour ça qu'on préfère les prendre plus tôt, au moins ça fera d'eux des bonhommes avec une bonne mentalité", explique l'entraîneur, qui précise que "dans cette salle, il n'y a pas de couleur de peau, il n'y a pas d'origine, il n'y a pas religion".

"L'essentiel, c'est qu'ils s'accrochent à quelque chose"

La cité phocéenne compte désormais 16 clubs de boxe comme celui-ci, pour beaucoup installés dans les quartiers Nord et accessibles gratuitement. Slimane Safriouine, ancien champion du monde de full contact, met son savoir au profit des membres de l'association Rap'n Boxe. Située à la Busserine, elle a des accords avec l'Éducation nationale pour accueillir des élèves décrocheurs, comme avec la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).

"Ca fait maintenant huit ans qu'on travaille avec eux et eux comme nous on a remarqué que les jeunes accrochaient bien et qu'ils arrivaient derrière à se licencier, à se professionnaliser, l'essentiel c'est qu'ils s'accrochent à quelque chose et qu'ils s'y tiennent, ça les empêche aussi de dériver" explique Slimane Safriouine.

Cette pratique sportive a permis à Médine Absdaoui de se sortir de la rue. "J'étais dehors, je faisais des bêtises", confie le boxeur amateur. "Ca m'a aidé à me remettre dans les rails, ça m'a restructuré, c'est un peu comme à l'armée".

Ismahan Stambouli, Emilie Roussey avec AFP