Villeurbanne: une nouvelle fusillade dans le quartier du Tonkin suscite l'inquiétude des riverains

Une deuxième fusillade en moins d'une semaine à Villeurbanne. Mercredi 8 novembre, un important dispositif de sécurité a été déployé après plusieurs tirs qui n'ont pas fait de blessé dans le quartier du Tonkin. Le dimanche précédent, déjà, une fusillade avait déjà éclaté faisant un blessé grave.
"J'ai vu au moins deux hommes tirer avec des fusils-mitrailleurs (...) On sait que c'est un point de deal, on croise souvent les guetteurs", raconte Arnaud, témoin de la scène de ce mercredi.
"Mais de là à ce qu'il y ait des gens qui viennent avec des armes lourdes comme ça, c'est surprenant et cela crée une atmosphère pesante", poursuit-il.
Le maire en appelle au ministre de l'Intérieur
Comme Arnaud, les riverains interrogés font part d'un sentiment d'insécurité et de malaise ambiant. "Ils ne nous embêtent pas trop car nous sommes une structure hospitalière", avance Idriss, agent d'accueil. "Mais on est jamais serein, car il y a toujours quelqu'un qui guette", ajoute-t-il.
"Cela devient très stressant de sortir de chez soi, ça fait peur", abonde une habitante.
Cédric Van Styvandael, maire de Villeurbanne, en appelle au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour régler la situation, estimant que la municipalité a déjà "fait sa part" avec l'embauche
"Je crois que je le perçois comme le perçoivent les habitants: avec une forme de ras-le-bol et de colère. Cela fait trois ans que nous alertons sur le fait que ce quartier est confronté à un trafic de drogue extrêmement important et qui prend des formes de violence", assène l'élu.
Et d'ajouter: le ministre de l'Intérieur "doit prendre acte des courriers que je lui ai envoyés".