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Fusillades à Villeurbanne: la préfète du Rhône dit "comprendre la colère et les craintes" des habitants du Tonkin

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Fabienne Buccio a annoncé vouloir créer un "canal d'informations" avec les riverains afin que ceux-ci puissent faire remonter aux services de la préfecture "ce qu'ils constatent" pour améliorer l'efficacité des services de police.

"Je comprends leur colère, leurs craintes". Sur BFMTV, la préfète du Rhône a réagi ce samedi 11 novembre à l'action d'un collectif de riverains du quartier du Tonkin à Villeurbanne, qui s'est mobilisé mercredi soir pour tenter de déloger des dealers installés en bas de barres d'immeubles de leur quartier après plusieurs fusillades survenues sur fond de trafic de drogue.

"Je comprends leur colère et leurs craintes", a assuré Fabienne Buccio au micro de BFMTV, avant d'ajouter "nous leur répondons en agissant".

En plus de la demi-compagnie de CRS arrivée il y a quelques jours dans le quartier, d'autres renforts doivent arriver prochainement pour "assurer la sécurité des habitants et permettre des interpellations" dans cette période que la préfète décrit comme "mouvementée". Une interpellation a d'ailleurs été menée dans la nuit de vendredi à samedi, a précisé Fabienne Buccio.

Un "lien de confiance" avec les riverains

Elle a aussi indiqué qu'elle recevra "en début de semaine prochaine" le collectif d'habitants avec le maire à la préfecture.

"Nous allons leur proposer de créer un canal direct d'informations avec eux de manière à ce que, ce qu'ils constatent que nous pourrions ne pas voir dès que nous avons le dos tourné, ils puissent nous le signaler de manière à ce que nous agissions le plus efficacement possible", a annoncé la préfète, ajoutant vouloir créer "un lien de confiance" avec eux.

Elle rencontrera aussi le personnel de l'école à proximité et des bailleurs sociaux pour travailler sur "tout ce qui facilite et qui ne doit plus faciliter le trafic de drogue".

L'objectif de la préfète est de "non pas réguler, mais stopper" le trafic de drogue. Pour cela, les forces de l'ordre seront présentes "jusqu'à ce que ce quartier retrouve son calme".

Emilie Roussey