
MIGUEL MEDINA / AFP
Enfants Riches Déprimés: la marque underground aux accents punk des jeunes élites
On imagine la cible d'Enfants Riches Déprimés en vacances au Ritz-Carlton de Porto Rico, métamorphosant un coucher de soleil en une scène sombre et dramatique. Cette dualité fait partie intégrante de l'identité de la marque: des pièces d'un certain prix, conçues par un jeune élite pour les jeunes élites, empreintes d'un style punk underground digne des rockeurs torturés des années 90.
La mode nihiliste et élitiste d'Enfants Riches Déprimés
En 2012, cette nouvelle griffe faisait une entrée remarquée sur le marché de la mode. On la doit à Henry Levy, un jeune homme de 24 ans issu d'une riche famille de Los Angeles. Enfants Riches Déprimés était né, un nom relatif à la vie du créateur, autant passé par l'Université de Californie à Los Angeles, UCLA, en section art que par les cures de désintoxication.
Tout l'ADN de la marque réside dans cette ambivalence qui n'a pas manqué de faire réagir le public. Scandaleuse pour certains, miroir d'un certain mal qui inonde la société pour d'autres: qu'importe les critiques, Enfants Riches Déprimés a réussi à se construire une communauté de célébrités, comme Justin Bieber et Ye, et de jeunes élites qui se reconnaissent dans ce discours. Sans parler de ses égéries, notamment le très contesté Marilyn Manson.

Les collections de la marque portent en elles un style très nineties que Courtney Love et Kurt Cobain auraient pu adopter. Une mode punk rock composée de vestes en cuir, de pulls à l’effigie de stars de la scène underground à l'instar de Lou Reed, de cuissardes et de t-shirts à message provoc. Le tout détourné par des touches aristocratiques et preppy comme des chemises lavallière, des cravates, des chaussettes hautes et des blazers.

Un côté destroy, accompagné d'une tarification conséquente, qui pourrait refléter les soirées branchées à la Gossip Girl où les dérives de drogues et d'alcool et les attitudes blasées d'une jeunesse fortunée ne sont pas postées sur Instagram.
Et les Rich Kids et autres amateurs de cet esprit controversé ont pu apprécier la dernière ligne printemps-été 2025 de la marque, présentée ce dimanche 29 septembre lors de la Fashion Week parisienne.