Un an de guerre en Ukraine: le marché immobilier de luxe français pâtit-il de l'absence des acheteurs russes?

Après un an de guerre entre l'Ukraine et la Russie, le paysage immobilier français a-t-il changé? "Cela a tout changé et rien changé du tout", répond à BFM Immo Nicolas Pettex, directeur général de Daniel Féau – Belles demeures de France. En effet, pour schématiser, "la guerre a entrainé une inflation sur l'énergie, les banques centrales ont donc décidé d'augmenter leurs taux, ce qui a fait baisser le pouvoir d'achat immobilier des ménages".
Mais sur le secteur du luxe, là où les acheteurs russes sont plus précisément présents, la guerre n'a pas tellement eu de conséquences.
"Il y avait déjà peu d'acquéreurs russes et depuis 2015 ils ne sont plus tout présents", explique Nicolas Pettex.
Peu de transactions enregistrées l'an dernier
En effet, les Russes ont deux contraintes. Non seulement, depuis 2014, l'Europe (donc la France) a mis en place de premières sanctions liées à l'annexion de la Crimée. Les Russes ont par ailleurs plus de mal à sortir l'argent de leur pays. Vladimir Poutine a mis en place une obligation de déclarer au fisc les transferts d'argent pour acheter des biens immobiliers.
Un article du Figaro montre que sur les cinq dernières années, les notaires n'ont recensé qu'entre 130 et 140 acquisitions par an en Ile-de-France réalisés par des acheteurs russes dont environ 40 à Paris. Soit à peine 1% du total des transactions réalisées par des étrangers.
Dans le reste de la France, le poids russe reste faible: entre 280 et 387 acquisitions. Nicolas Pettex explique qu'une grande partie de ces transactions ont été réalisées par la diaspora, "des Russes déjà présents à Londres, Courchevel, Cap Ferrat".