Les notaires estiment que "le marché immobilier semble enfin atteindre son point bas"

Un couvreur-zingueur répare les solins d'une cheminée pour prévenir les fuites sur le toit d'un immeuble couvert de zinc à Paris, le 31 juillet 2024 - Valentine CHAPUIS © 2019 AFP
Serait-ce la fin de la chute? Les Notaires de France, dans leur dernière note de conjoncture, constatent que le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois a atteint 778.000 à fin novembre 2024. Ce volume atteignait 792.000 fin 2024 et 872.000 fin décembre 2023. La baisse annuelle est donc de 12%.
Mais "elle se résorbe mois après mois depuis mars 2024 et son pic a été atteint en février 2024 à -23,4% sur un an", précisent les notaires. Et ils ajoutent:
"Le marché immobilier semble enfin atteindre son point bas après deux années de chute brutale et vertigineuse".
Les notaires restent néanmoins particulièrement prudents quant à la vigueur de la reprise qui "reste pour le moment erratique et hétérogène sur le territoire". D'autant plus avec un contexte politique actuel très instable. Ils insistent sur deux points importants. Le début de reprise actuel repose sur une baisse des taux et des prix. Or, la hausse de l'OAT à 10 ans pourraient empêcher la poursuite de la baisse des taux.
De plus, la baisse des prix des logements anciens est de moins en moins marquée. Au troisième trimestre 2024, les prix des logements anciens baissaient pour le cinquième trimestre consécutif, de 3,9%. Mais d'après les projections sur les avant-contrats, la baisse annuelle des prix des logements anciens devrait s'atténuer de manière très significative de 2,1% sur l'année 2024 jusqu'à -0,7% sur un an à fin février 2025.
Baisse des autorisations
Du coté du logement neuf, les notaires précisent qu'en novembre 2024, les autorisations de logements ont diminué et s'établissaient à 26.900. Le nombre de logements autorisés se situe 30% en dessous de son niveau moyen des 12 mois précédant le premier confinement de 2020. De décembre 2023 à novembre 2024, 330.900 logements ont été autorisés à la construction, soit 44.900 de moins que lors des douze mois précédents (- 11,9%) et 28% de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).
En novembre 2024, 20.900 logements auraient été mis en chantier, soit 300 de plus qu’en octobre 2024 (+0,6 %). Le nombre de logements commencés en novembre 2024 serait toutefois inférieur de 35% à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire.
Au cours des douze derniers mois, 258.500 logements auraient été mis en chantier, soit 49.900 de moins (- 16,2 %) qu’entre décembre 2022 et novembre 2023, et 33 % de moins qu’au cours des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).