Législatives: Violette Spillebout appelle à un "barrage républicain" face à Adrien Quatennens dans le Nord

Le député insoumis Adrien Quatennens le 11 avril 2023 - Thomas SAMSON / AFP
La majorité présidentielle se dresse d'ores et déjà contre Adrien Quatennens. Alors que le député de la première circonscription du Nord n'a pas encore officialisé sa candidature à sa succession, Violette Spillebout et Vanessa Duhamel, respectivement candidates sur la 9e circonscription et la première circonscription du Nord, appellent à un "barrage républicain" contre le candidat LFI.
"Nous appelons la gauche lilloise, socialiste, écologiste ou communiste à avoir le courage de présenter un candidat dans la 1re circonscription du Nord, hors du Front Populaire", écrivent Violette Spillebout et Vanessa Duhamel dans leur communiqué.
Elles annoncent que Renaissance ne présentera "pas de candidat aux élections législatives le 30 juin prochain" dans la 1ère circonscription et appellera à voter "pour le candidat choisi par la gauche socialiste, écologiste et communiste" si ce dernier n'est pas Adrien Quatennens. Un geste politique "par respect pour toutes les femmes victimes de violences conjugales".
Quatennens appelle les féministes à voter pour lui
Condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales en décembre 2022, Adrien Quatennens a un temps été écarté du groupe parlementaire LFI avant d'y être réintégré. S'il s'est fait discret pendant quelques mois, il a continué a assumé ses fonctions. Aujourd'hui, bien que sa candidature ne soit pas actée, il appelle à voter pour le "nouveau Front Populaire".
Pour la majorité présidentielle, l'Insoumis est "discrédité pour représenter les Lillois". Dans leur appel au "barrage républicain", Violette Spillebout et Vanessa Duhamel citent également Sandrine Rousseau, qui en 2022 demandait déjà la démission d'Adrien Quatennens "par respect pour les femmes, pour nos combats et les valeurs que nous défendons".
La députée écologiste de Paris a par ailleurs, quelques heures après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, évoquer vouloir "discuter" de l'investiture d'Adrien Quatennens en cas d'union à gauche. "L'investiture d'Adrien Quatennens se pose, ça fait partie des choses que l'on doit discuter", avait-elle expliqué dimanche soir sur BFMTV. "Ça fait partie des conditions de la discussion, je ne renie pas mes valeurs."