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Vague de froid: Julien Denormandie promet "un accompagnement spécifique" pour les agriculteurs

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Sur BFMTV, le ministre de l'Agriculture est revenu sur la vague de froid qui a détruit une partie des cultures française. "On va organiser une mobilisation totale de tous les acteurs", assure-t-il.

Dans certaines exploitations, le gel au mois d'avril est une première. Et c'est une véritable catastrophe climatique à laquelle doivent faire face des agriculteurs dans toute la France. Pour le moment, il est encore trop tôt pour dresser un état des lieux, d'autant que la vague de froid n'est pas terminée. Mais ce sont "des centaines de milliers d'hectares" qui sont concernés, détaille sur BFMTV, ce vendredi matin, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.

On a eu un double évènement exceptionnel, de très fortes chaleurs la semaine dernière" où "les bougerons sont sortis et du jour au lendemain," puis "une chute massive des températures, venues tuer griller ces bourgeons", explique-t-il.

"Il va nous falloir mettre en place un accompagnement spécifique pour ces femmes et ces hommes", promet-il. Reste que les mesures annoncées laissent de nombreux agriculteurs lésés sur leur faim.

Le régime de calamité agricole va être lancé "dès maintenant" a annoncé le ministre. Ce régime permet des indemnisations mais ne concerne pas tous les agriculteurs, les viticulteurs en sont, par exemple, exclus.

La viticulture n'est pas éligible donc on va travailler avec mon collègue Olivier Dussopt (ministre délégué aux Comptes Publics, ndlr) à d'autres mécanismes comme les dispositifs fiscaux habituels dans ces cas-là pour alléger les trésoreries", poursuit Julien Denormandie.

Mais ce dernier veut surtout "organiser une mobilisation totale de tous les acteurs" pour répondre à la crise. D'une part les assureurs, pour ceux qui sont assurés, et d'autre part les banques, qui gèrent les crédits des agriculteurs. L'idée étant donc d'enclencher "tout ce qu'on peut faire pour alléger la trésorerie." Reste encore à savoir les banques accepteront de jouer le jeu, après une année tendue pour elles...

Thomas Leroy Journaliste BFM Business