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Vaccins: Agnès Pannier-Runacher promet 2,6 millions de doses livrées en France d'ici fin janvier

La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher arrive pour une réunion sur l'évolution de l'usine Bridgestone à Béthune, le 12 novembre 2020

La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher arrive pour une réunion sur l'évolution de l'usine Bridgestone à Béthune, le 12 novembre 2020 - FRANCOIS LO PRESTI © 2019 AFP

La ministre déléguée à l'Industrie a indiqué que la France recevait 520.000 doses supplémentaires par semaine et reconnu que le calendrier de livraison annoncé en décembre avait été "légèrement modifié".

Quelque 2,6 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 seront livrées en France d'ici fin janvier, a assuré ce vendredi sur Europe 1 la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Interrogée sur le nombre de doses effectivement livrées dans un contexte de démarrage plus lent des vaccinations en France que dans d'autres pays européens, elle a répondu qu'"il y en a 520.000 par semaine et donc on arrive à la fin du mois aux alentours de 2,6 millions de doses livrées".

Agnès Pannier-Runacher a reconnu que le calendrier annoncé en décembre par le ministre de la Santé Olivier Véran, qui avait promis un million de doses livrées avant la fin de l'année 2020, avait été "légèrement modifié", avec un report de la livraison des doses prévues pour la fin décembre au 3 ou 4 janvier.

La production française servira "l'ensemble du marché européen"

Ce décalage correspondait à "une demande des Etats membres pour pouvoir absorber progressivement les doses et ne pas avoir à les conserver trop longtemps avant leur utilisation", a-t-elle affirmé. "Aujourd'hui, le sujet, c'est d'obtenir le consentement des gens et de faire en sorte que chacun soit confiant dans l'utilisation du vaccin", a encoreestimé la ministre.

En France, le laboratoire Récipharm va produire le vaccin de la biotech américaine Moderna "à partir de fin février - début mars", a indiqué Agnès Pannier-Runacher, ajoutant que "nous aurons ensuite Delpharm et Fareva qui suivront, Delpharm pour le vaccin de BioNTech et Fareva pour le vaccin Curevac si celui-ci obtient la mise sur le marché".

"Nous allons servir l'ensemble du marché européen", a-t-elle encore promis, rejetant toute priorité pour le marché national de la future production française et rappelant que le principe actif du vaccin de Moderna était actuellement produit en Suisse, qui dispose de grandes capacités de production d'ARN. La ministre s'est ainsi félicitée de la solidarité européenne et a considéré que les Allemands "ont joué le jeu" pour les achats groupés de doses. Elle s'est en outre dite "choquée" par un éventuel "repli nationaliste où chacun irait produire son petit vaccin dans son coin" pour ses uniques besoins.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco