Une "improvisation incroyable": les commerçants dans le flou après les annonces du gouvernement

La confusion est totale. Ce jeudi, le gouvernement annonçait de nouvelles mesures de freinage de l'épidémie avec la fermeture des commerces dits non-essentiels dans les 16 départements concernées.
Puis sont venus les exceptions (comme les coiffeurs, les libraires, les disquaires) et les demandes de nombreux autres commerces comme les fleuristes, les concessions automobiles ou encore des centres commerciaux.
Une réunion de calage entre les représentants du commerce et Bercy a eu lieu ce vendredi pour répondre à cette simple question: qui reste ouvert, qui ferme?
Invité du Grand journal de l'éco, Jacques Creyssel (délégue général de la Fédération du Commerce et de la distribution) dénonce "l'improvisation incroyable du gouvernement" et "l'incompréhension complète" des commerçants.
"On a été informé une demi-heure avant les annonces"
Et de révéler "avoir appris les nouvelles par le gouvernement une demi-heure avant qu'elles soient annoncées". "On nous a dit: il y a une chose qu'on ne refera plus jamais, c'est la distinction entre essentiel et non-essentiel et la fermeture des rayons non-essentiels des grandes surfaces, résultat ça été refait".
"On veut faire en sorte que le maximum de produits soient dans les produits de première nécessité et qu'on n'empile pas les réglementations. On pourrait aboutir à des choses complètement absurdes où par exemple un magasin pourrait ouvrir mais devrait fermer parce qu'il est trop grand", s'agace Jacques Creyssel.
"Il ne s'agit pas d'élargir à tout mais d'avoir des choses un peu intelligentes", assène le délégué général.
Le gouvernement doit publier ce samedi au Journal officiel le cadrage des mesures annoncées avec une liste précise de ce qui est autorisé ou pas. Jacques Creyssel exhorte l'exécutif à laisser aux commerçants au moins la journée de samedi pour se retourner étant donné que le troisième "confinement" est censé débuter ce vendredi à minuit.