Une croissance anémique au 2e trimestre dans l'Hexagone, confirme la Banque de France

La Banque de France a confirmé ce lundi sa prévision d'une modeste hausse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) de la France au deuxième trimestre, sur fond de fort ralentissement de la hausse des prix. Après avoir progressé de 0,2% au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents, l'économie devrait continuer à faire preuve de résistance entre avril et juin, précise la dernière note de conjoncture publiée ce lundi.
Sur le seul mois de juin, l'activité a "légèrement progressé" dans l'industrie, et plus fermement dans les services et le bâtiment (principalement le second oeuvre), selon l'enquête mensuelle menée par la Banque de France auprès d'environ 8500 entreprises entre le 28 juin et le 5 juillet. Elle se stabiliserait en juillet dans l'industrie, progresserait dans les services et reculerait dans le bâtiment.
La hausse des prix ralentit
Sur le front des prix, la Banque de France a fait état d'un fort ralentissement de la hausse des prix pour les entreprises.
"Pour le troisième mois consécutif, les industriels jugent que les prix sont en nette baisse pour les matières premières et qu'ils se stabilisent pour les produits finis", a-t-elle détaillé.
Ces replis se répercutent avec un décalage sur les prix de détail que paient les ménages en faisant leurs courses. Dans l'industrie, 8% des entreprises ont déclaré avoir augmenté leurs prix de vente en juin - un plus bas depuis début 2021 - contre 36% un an plus tôt et 6% ont même dit les avoir baissés.
Dans l'agroalimentaire, 9% des entreprises avaient augmenté leurs prix le mois dernier, contre 39% en juin 2022. Cette tendance au relâchement, qui devrait se poursuivre en juillet, s'observe également dans le bâtiment et les services.
"Cela nous conforte dans le diagnostic" d'un reflux plus marqué de la hausse des prix à la consommation au cours du second semestre de 2023, qui se poursuivrait l'année suivante, précise-t-on à la Banque de France.
Selon un chiffre provisoire de l'Institut national de la statistique (Insee), l'inflation a atteint 4,5% sur un an en juin. Le mois dernier, les difficultés d'approvisionnement se sont stabilisées dans l'industrie et le bâtiment, tandis que les difficultés de recrutement ont continué d'affecter la moitié des entreprises interrogées, a indiqué la Banque de France.
