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Un youtubeur se vante de frauder les aides sociales, Aurore Bergé lance un contrôle

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La ministre des Solidarités a déclaré avoir "diligenté un contrôle" après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo où un youtubeur affirmait frauder les aides sociales.

"1800 euros nets" par mois "sans bosser". La ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a déclaré avoir lancé une procédure de contrôle après la publication d'une vidéo par un youtubeur, depuis supprimée mais abondamment partagée sur les réseaux sociaux, où ce dernier affirmait frauder des aides sociales à hauteur de 1800 euros mensuels, lui permettant de vivre sans travailler.

L'auteur de la vidéo, dénommé "Mertel", assure avoir été reconnu comme "handicapé sur le papier" mais être toutefois "en très bonne santé". "J'ai fait valoir […] un handicap invisible auprès de la MDPH [Maison départementale pour les personnes handicapées, ndlr], qui a reconnu mon handicap et pour lequel je perçois une allocation adulte handicapé [AAH]" de "971 euros par mois", avance le vidéaste, affirmant qu'il était possible de faire valoir une "longue dépression" qui "entrave ta vie sociale et ta vie professionnelle" au titre d'un "handicap invisible".

"1800 euros" par mois

Pour pouvoir être reconnu comme handicapé, sans l'être, l'auteur de la vidéo affirme s'être "arrangé" avec un médecin qu'il a "manipulé" pour obtenir un certificat médical. La perception de l'AAH est cumulée avec celle de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) en tant que chômeur (le cumul AAH et ASS est désormais interdit, sauf pour ceux inscrits à Pôle emploi avant le 31 décembre 2016) et celle de l'aide personnalisée au logement (APL), ajoute l'auteur de la vidéo concernée, soit "1800 euros nets par mois" sans travailler "jusqu'au 31 décembre 2026".

Le youtubeur se proposait "d'aider" à faire la même chose pour "300 euros".

Dans une série de messages postés sur le réseau social X (ex-Twitter), la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a déclaré mardi soir avoir "immédiatement diligenté un contrôle CNAF [Caisse nationale des allocations familiales, ndlr] et saisi la MDPH". "En quelques heures, cet individu a été identifié. Si une fraude est avérée, des poursuites seront immédiatement engagées et les aides indûment perçues recouvrées", a-t-elle affirmé.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV