Un "entrepreneur" américain arrêté pour fraude aux aides: il inventait des salariés aux noms de célébrités

Avec les aides versées à son entreprise, ce new-yorkais de 24 ans s'est notamment payé une montre Rolex en or 18 carats à 40.000 dollars. - Fabrice Coffrini - AFP
Un jeune "entrepreneur" new-yorkais de 24 ans usurpait les noms de célébrités pour ses salariés fictifs, afin de récupérer plus de subventions et d'aides du gouvernement américain. Il a été interpellé ce mardi alors qu'il a récupéré presque 3 millions de dollars (2,5 millions d'euros) d'aide aux petites entreprises, avec lesquels il s'est acheté, entre autres, une Mercedes et une Rolex.
Sa société n'employait en fait que 14 personnes, selon un communiqué du département américain de la Justice.
90 noms de célébrités ont été usurpés
Pour augmenter ses effectifs, et toucher plus de sous versés par le gouvernement américain dans le cadre du plan de soutien à l'économie pendant la pandémie, il a utilisé l'identité de 90 acteurs, sportifs et personnalités publiques: un présentateur de la célèbre émission de télévision Good Morning America, un ancien joueur de la National Football League, ou encore un entraîneur, aujourd'hui décédé, de l'équipe de football de Penn State University -université dont l'accusé est par ailleurs diplômé.
Il s'est offert une Mercedes et une Rolex en or
Il a ainsi fait des demandes de prêts à hauteur de 7 millions de dollars, dont 3,7 millions ont été acceptés et 2,8 millions (2,3 millions d'euros) effectivement versés. Avec cet argent, il a loué un appartement luxueux à 17.000 dollars par mois, s'est offert une Mercedes à 80.000 dollars, et une montre Rolex en or 18 carats à 40.000 dollars.
Il a également dépensé 37.000 dollars chez les maisons de luxe Louis Vuitton, Chanel, Burberry, Gucci, Christian Louboutin, et Yves Saint-Laurent, et a transféré 880.000 dollars sur des comptes à Taiwan, au Royaume-Uni, en Corée du sud et à Singapour.
Ce Taïwanais, qui était arrivé aux Etats-Unis avec un visa étudiant et se surnomme le "serial entrepreneur" ("entrepreneur en série"), doit être présenté à un juge dans la journée.