Un agriculteur sur dix est désormais "bio" en France

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Les paysans français sont de plus en plus nombreux, d'année en année, à laisser de côté les pesticides ou les OGM. Pas moins de 7000 conversions à l'agriculture biologique ont été enregistrées l'année passée par l'Agence Bio, qui dévoile ses premières estimations dans le Figaro. En tenant compte de ceux qui abandonnent ce mode d'exploitation sur leurs terres – ils sont plus d'un millier chaque année – les agriculteurs "bio" sont désormais 47.000 sur le territoire français. Cela représente plus de 10% des 460.000 fermes tricolores. C'était 9,5% en 2018.
Les surfaces agricoles "bio" grimpent désormais à 2,3 millions d'hectares, assure l'agence publique chargée de la promotion de l'agriculture biologique, mais ne représentent que 8,5% de la surface agricole utile française. Les fermes "bio" occupent, en moyenne, moins de terrain que les fermes "non-bio", ce qui explique la différence entre la proportion d'agriculteurs et les terres occupées par ce type d'agriculture. Par ailleurs, une partie des fermes cumule "bio" et conventionnel.
Le bon élève occitan
L'Agence Bio, bien qu'un rapport sénatorial juge cela impossible avant 2026, ne renonce pas à son objectif de 15% des terres agricoles en bio à l'horizon 2022. Tout le monde n'avance néanmoins pas à la même vitesse : l'Occitanie (plus de 1600 conversions en 2019) et Auvergne-Rhône-Alpes, poussées par de meilleures conditions climatiques et des sols plus riches, comptent beaucoup plus de conversions que d'autres régions françaises, comme l'Île-de-France (123 conversions) ou le Grand Est.