"Soit ils ignorent l'histoire, soit ils sont hypocrites": Thomas Piketty martèle que la réduction de la dette publique doit passer par une contribution des plus hauts patrimoines

Invité sur BFMTV, l'économiste a rappelé qu'une taxe de 2% sur les plus hauts patrimoines devrait faire partie des mesures de réduction de la dette publique – même si cette mesure seule ne suffira pas.

Il persiste et signe. Thomas Piketty rappelle que la contribution des plus hauts patrimoines privés pour réduire la dette est nécessaire – mais pas suffisante à elle seule.

"Quand on atteint ce niveau de dette publique, il y a toujours un moment où les patrimoines privés sont touchés", a déclaré l'économiste sur BFMTV. "Ceux qui prétendent qu'on peut se sortir de cette dette publique sans mettre à contribution les plus hauts patrimoines privés soit ignorent l'histoire, soit sont hypocrites."

Thomas Piketty affirme par ailleurs que l'idée de taxer à hauteur de 2% les personnes possédant plus de 100 millions d'euros de patrimoine représenterait un montant "extrêmement faible" et qu'il faudrait "un siècle pour venir au niveau de 2010".

Gattaz propose de "replacer" des fonctionnaires "dans l'industrie"

L'ancien patron du Medef Pierre Gattaz a pour sa part affirmé qu'il serait nécessaire de réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires, en particulier dans la fonction publique territoriale et de réduire le nombre d'agences de l'État, telles que l'Ademe (transition écologique) ou l'Arcom (communication audiovisuelle et numérique).

"Vous avez six couches de fonctionnaires dans les territoires, deux millions de fonctionnaires. Il faut réduire."

Il propose de les "replacer dans l'industrie", dans l'une des 15 "filières fondamentales", citant les industries de l'environnement, de la santé, de la défense, ou encore l'intelligence artificielle.

Selon BFMTV, citant des sources concordantes, les entreprises et les particuliers les plus riches seront bien mis à contribution dans le prochain budget. Sans évoquer nommément la taxe Zucman, qui fait l'objet d'âpres débats, la contribution des plus hauts revenus sera bien sur la table.

HC