Économies, impôts: les pistes des sénateurs avant l'examen du Budget

Les revendications des sénateurs, majoritairement issus des rangs des Républicains, tiennent en trois points.
Plus d’économies. Un milliard d’euros de crédits pour la formation des fonctionnaires a déjà été annulé en commission des Finances. Visiblement, ces crédits n’étaient jamais utilisés. Également dans le viseur des sénateurs, les 6 milliards de reliquats du plan de relance.
"Plus d’économies un peu partout", défendent les sénateurs... Sauf pour les collectivités locales qu'ils représentent. Matignon a prévu 5 milliards d'efforts sur les administrations publiques locales, les élus de la chambre haute souhaiteraient ramener la douloureuse sous les 4 milliards. "A 3,8 milliards, on sera content", indique une source. Du côté de l’exécutif, on se dit ouvert à négociations.
Enfin, les sénateurs veulent, si possible, moins de hausses d’impôts. On les prend aux mots. Car pour l’instant, on entend beaucoup parler rétablissement de la taxe d’habitation ou d’une "contribution citoyenne" au niveau local. Un nouvel impôt plébiscité par les associations d’élus locaux et repris par la ministre aux Territoires, Catherine Vautrin.
Trois points que les sénateurs auront l’occasion de présenter au Premier ministre; qui les reçoit ce matin à 8 heures à Matignon.
Et aussi
• Bercy veut revoir la doctrine de l’Agence des participations de l’Etat
Le ministre de l’Économie Antoine Armand est ce matin en déplacement à Calais dans le cadre du rachat par l’État de 80% d’Alcatel Services Network à Nokia. L’occasion de parler nouvelle stratégie sur les participations de l’Etat.
"Il faut une gestion du portefeuille intelligente et stratégique", indique-t-on dans l’entourage du ministre, qui a lancé une réflexion sur la doctrine des participations de l’Etat. Cela présage sûrement d’une rotation prochaine du portefeuille, qui a très peu bougé ces dernières années.
Cela présage aussi de changements, par exemple dans la politique des ressources humaines ou la politique d’achat des entreprises à participation publique, qui peuvent bouger les lignes puisque les achats des entreprises de l’APE représentent tout de même quelque 300 milliards d’euros chaque année.