United Orthopedic, à l’avant-garde des solutions d’implants orthopédiques

Comment se porte le marché des implants orthopédiques ?
C’est un marché en croissance du fait principalement du vieillissement de la population. De plus, aujourd’hui, les personnes âgées ont la volonté de rester mobiles. D’autant que les douleurs liées à l’arthrose peuvent désormais être supprimées sans trop de difficultés. Ces deux éléments font que le marché connaît une croissance de 6 à 7 % par an.
Où se situe l’innovation en matière d’implants du genou et de la hanche ?
L’innovation concerne principalement les matières employées, je pense en particulier aux coupes de friction au niveau des articulations. Ces dernières s’améliorent, entraînant moins d’usure. D’autre part, les substances permettant la reconstruction osseuse pour améliorer la fixation des implants se sont également améliorées. En conséquence, les prothèses durent plus longtemps qu’il y a une vingtaine d’années. Enfin, il est également nécessaire de mentionner les progrès réalisés dans le domaine des techniques opératoires. Elles sont moins invasives qu’auparavant. Les chirurgiens essaient d’éviter de couper des muscles ou des tendons et ont pour objectif que le patient récupère le plus vite possible.
Quel regard portez-vous sur la réglementation européenne dans votre domaine d’activité ?
Comparé aux Etats-Unis, il est clair que les délais d’enregistrement que nous connaissons en Europe sont problématiques. Les normes réglementaires auxquelles nous devons répondre sur le continent sont, à bien des égards, extravagantes. Cela prend trois ans pour voir un produit agréé en moyenne. De plus, cela coûte cher, à peu près 900 000 euros pour un produit. Outre-Atlantique, cela prend une année et « ne coûte que » 300 000 dollars (environ 290 000 euros). De plus, une fois obtenu le marquage CE, il faut de plus s’enregistrer dans chacun des pays de l’Union au sein desquels vous désirez commercialiser le produit. Ce qui entraîne des coûts additionnels, contrairement aux Etats-Unis où le marché est unifié. Dans notre domaine, le grand marché européen n’existe pas. D’où l’obligation d’en repenser les fondamentaux.
Quel est l’impact de la baisse des remboursements sur l’innovation dans le secteur orthopédique en France ?
La baisse des remboursements intervient dans un environnement budgétaire français contraint, il faut le reconnaître. Dans le même temps, elle peut avoir des effets délétères. Il suffit d’examiner la situation en Allemagne. Outre-Rhin, la diminution des remboursements qui s’est déroulée sur plusieurs années a eu pour conséquence un arrêt du développement de l’innovation. Il est à craindre que les effets en France soient les mêmes. Il faut rappeler que dans l’orthopédie, 80 % des innovations mondiales proviennent de l’Hexagone. Nous nous tirons donc une balle dans le pied.
Comment vous positionnez-vous face aux géants du secteur comme la société Zimmer qui pèse plusieurs milliards d’euros ?
Il est clair qu’United Orthopedic est une petite société quand on la compare aux gros du secteur. Notre avantage est notre excellente connaissance du marché européen doublé d’une souplesse que les grosses structures, contrôlées par les Américains, n’ont pas. De plus, ils sont éloignés du chirurgien. Autrement dit, ce dernier ne compte pas. Notre approche est totalement différente. Nous sponsorisons des congrès, ce que les chirurgiens apprécient énormément. Alors que les Américains ne s’intéressent pas aux clients, mais aux parts de marché, nous cultivons notre proximité avec les chirurgiens en leur fournissant un véritable service.
Quel va être le temps fort de l’année 2025 ?
Avec un partenaire italien, nous avons développé un robot. Ce dernier aide le chirurgien à positionner le genou de façon précise. Nous espérons que son homologation par les autorités européennes aura lieu cette année.
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