Un cabinet d’avocats tourné vers les opérations de haut de bilan et le droit des marchés financiers

Quelle est la genèse du cabinet d’avocats Change ?
Géraud Riom : Les trois fondateurs de Change ont une expérience d’une vingtaine d’années au sein de cabinets français et internationaux basés à Paris. Nous nous sommes d’ailleurs rencontrés dans un cabinet d’avocats disposant d’une forte expertise en droit boursier. Nicolas a travaillé à l’Autorité des marchés financiers (AMF), au sein de la Direction des émetteurs. Quentin et moi-même avons une longue expérience des opérations de rapprochement et plus généralement du droit des sociétés cotées et non cotées.
Lors de ces expériences passées, nous avons pu travailler sur de très nombreuses OPA-OPE (offres publiques d’acquisition), des IPOs (introductions en bourse) ainsi que dans des dossiers boursiers emblématiques (dossier EADS, Muddy Waters/Casino, bataille pour le contrôle du Clud Med, rapprochement entre Lafarge et Holcim).
Nous nous sommes donc tournés très naturellement vers le droit boursier, c’est-à-dire vers la constitution d’un cabinet de niche. Il apporte une expertise sur les opérations de haut de bilan (fusions-acquisitions et levée de fonds), mais également la réglementation et le contentieux boursier, ce qui est dans notre ADN.
Quel type d’accompagnement offrez-vous en termes de droit boursier ?
G.R. : La particularité de Change est le facteur humain qui nous anime, dans nos relations comme dans celles avec nos clients. La petite taille de notre cabinet nous permet d’être en première ligne pour leur offrir le meilleur accompagnement. Nous conseillons des PME et ETI situées à Paris ou en province (par exemple, pour les accompagner dans leur introduction en bourse), comme des investisseurs français ou étrangers (investisseurs familiaux, fonds, FIA) ou de grands groupes cotés.
Les grandes entreprises ont des besoins d’expertise sur des sujets réglementaires précis. Cet accompagnement, parfois sur plusieurs mois ou années, est également utile dans les opérations de fusions-acquisitions concernant des sociétés cotées, mais aussi non cotées. Nous avons travaillé également sur des dossiers transfrontaliers (conseil d’Antalis dans le cadre de l’OPA du japonais KPP en 2020).
Enfin, nous défendons nos clients dans le cadre de contentieux à l’encontre des décisions de l’AMF, comme lors de batailles boursières. Nous avons ainsi conseillé un fonds étranger dans le dossier Veolia/Suez, ainsi que la société Bourrelier Group (ex-Bricorama) dans un dossier l’opposant à un groupe d’actionnaires activistes ayant conduit au lancement d’une offre publique de retrait. Nous intervenons régulièrement dans des conflits entre actionnaires et nous disposons également d’une vraie expérience des campagnes d’activisme actionnarial.
À qui vous adressez-vous ?
Quentin Lagier : Nous sommes intervenus sur des procédures de sanctions de l’AMF comme lors de contentieux visant des offres publiques. Nos clients sont principalement industriels. Toutefois, nous conseillons également des professionnels de l’industrie financière et de la gestion (secteur banque, conseillers financiers et sociétés de gestion). Cela dans le respect de leurs obligations déontologiques, comme à l’occasion de leurs opérations de rapprochement ou de haut de bilan/build up.
En outre, nous acceptons des dossiers qui ne peuvent être traités par des grosses structures, plus sujettes aux conflits d’intérêts. Notre particularité est d’assister fréquemment, sur des OPA ou des opérations d’ECM (equity capital market), nos confrères français ou des cabinets étrangers ne disposant pas d’une pratique boursière.
Nous avons travaillé pour certains fonds activistes ou de long terme. Nous accompagnons également tous les membres (y compris les indépendants et les représentants des salariés) siégeant dans les conseils d’administration ou de surveillance, dans le cadre d’opérations structurantes.
D’après vous, qu’est-ce qui constitue la valeur ajoutée de votre cabinet d’avocats ?
G.R. : Nous nous définissons comme des entrepreneurs, ce qui nous permet d’être plus à l’écoute des dirigeants, notamment de PME et d’ETI. Nous faisons en sorte de travailler en équipe resserrée, dans un souci d’efficacité et de maîtrise des coûts.
Q.L. : Lors de l’introduction en bourse d’Haffner Energy, une des principales IPOs en France depuis le début de cette année, nous avons par exemple été sollicités assez tôt sur les discussions avec les actionnaires minoritaires, et la conclusion des accords devant permettre d’aboutir à la réussite de l’opération dans un secteur innovant (hydrogène) et contribuant à la réindustrialisation.
Nous sommes également intervenus récemment dans le cadre de la privatisation de la Française des jeux (FDJ). La plus importante en France depuis 2015. Nous avons accompagné des associations d’anciens combattants, qui constituent le second groupe d’actionnaires après l’État, depuis les discussions initiales de lancement de l’opération visant à obtenir le soutien des associations fondatrices. Notre capacité à intervenir dans des dossiers, conflictuels ou non et pour des clients très différents, est un défi de tous les jours, mais aussi un réel atout.
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