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Les acteurs français de la fibre optique connaissent la dynamique la plus forte d’Europe

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[CONTENU PARTENAIRE] TELENCO conçoit, produit et distribue des solutions pour les réseaux de télécommunications en cuivre et en fibre depuis 20 ans déjà. Parmi ces solutions, on retrouve le matériel de déploiement sous-terrain tout l’équipement du technicien ainsi que les systèmes de fixations pour les câbles aériens avec une large gamme d’accessoires pour poteaux. TELENCO propose également une offre complète pour le raccordement des abonnés en fibre optique (FTTH) avec une intégration récente de la production de câble et des lignes de connectorisation. Cette offre remporte un gros succès auprès des opérateurs français, européens et Africains. TELENCO est un des leaders sur ces territoires dans son domaine d’activité. Rencontre avec Grégory Guimaraes, PDG de l’entreprise.

Le Plan France Très Haut Débit lancé en 2013 a pour but de couvrir l'ensemble du territoire d'ici 2022, dont 80% grâce au déploiement de la fibre optique. À deux ans de l'échéance et dans un contexte de crise sanitaire, comment impacte-t-il la filière française des télécommunications ?

Le plan France très haut débit a ouvert des opportunités à toute la filière industrielle française mais aussi européenne des télécommunications. Câbliers, fabricants d’équipements passifs et actifs, fournisseurs d’accès et de services digitaux. Toute l’industrie est portée par cette vague. C’est un chantier d’état mené tambour battant, mais qui sera difficilement terminé en 2022. Il y a, en effet, 35 millions de prises FTTH à raccorder sur le territoire. Il faut distinguer deux phases de déploiement. Il y a ce que l’on appelle le raccordable, c’est lorsque l’on est éligible à un raccordement à la fibre et le raccordé, c’est lorsque l’on a la fibre chez soi. Pour le raccordable que nous appellerons lignes, nous en avons déployé cette année environ 5 millions sur la France. Ce qui reste un record malgré la crise sanitaire. Cela portera à 23 millions le nombre de ligne fibre à fin 2020 mais il n’y a encore que 12 millions d’abonnés sur le territoire.

Sur l’ensemble de l’activité, les effets économiques pervers de la COVID 19 ne se sont pas vraiment fait ressentir. Nous avons connu une petite baisse de la demande lors du premier confinement mais qui est rapidement revenu à la normale. On peut dire qu’il y a même une accélération de la demande avec l’effet de rattrapage. Avec le confinement, tout le monde a pris conscience de l’intérêt du très haut débit avec la fibre. On peut dire que l’impact est positif pour la filière télécoms.

Près de 23 millions de foyers peuvent accéder à Internet par la fibre en France, un quart de plus qu'il y a un an. En 2026, la France aura un taux de pénétration de 92 %, le plus fort d'Europe. Forts de cette dynamique, comment se positionnent les acteurs français du secteur à l'export, particulièrement à l'échelle du continent européen ?

La France est actuellement le pays avec la plus forte dynamique en Europe. L’Hexagone se positionne à la première place des 27 pays d’Europe plus le Royaume-Uni en ce qui concerne le nombre de foyers raccordés. Cette dynamique sur le marché français avec de fortes croissances des volumes a permis aux PME, PMI et ETI industrielles du secteur de grandir rapidement pour atteindre des tailles conséquentes plus grandes que celles de nos voisins allemands, anglais ou italiens. Nous assistons actuellement à de nombreuses implantations de ces entreprises sur les marchés voisins. En effet, la croissance induite par le marché français aux sociétés française d’atteindre une surface financière qui leur permet d’aller sur d’autres marchés.

L’intérêt pour ces marchés redoublent car ils n’en sont qu’au démarrage ce qui offre une opportunité de relais de croissance pour le futur quand le marché français atteint un plateau avec un fléchissement de la demande. C’est l’occasion pour nos sociétés de prendre une dimension plus internationale.

A l'inverse, le déploiement de la 5G a pris du retard en France. Comment expliquez-vous cet état de fait et comment faire pour remédier à la situation ?

Il y a deux raisons principales à ce retard. La première est que l’on a mis beaucoup de temps à se mettre d’accord sur l’attribution des fréquences. La 5G se heurte à l'hostilité d'une partie de l'opinion et de plusieurs responsables politiques locaux ou d'ONG, qui invoquent des risques pour la santé ou l'environnement. Il est vrai que cela n’a pas fait autant de débat dans d’autres pays. Ensuite, on a eu le confinement qui a encore retardé de 6 mois les enchères.

Les opérateurs devront être agiles et rapides dans le déploiement afin d’éviter de prendre trop de retard, ce qui pourrait être un frein à la croissance économique ou dans tous les cas un manque d’opportunités pour de nouvelles solutions et applications.

En effet, la 5G offre une augmentation considérable des débits et une très forte diminution des temps de latence. Aussi, le futur réseau 5G devra permettre le développement de nouveaux usages grand public et industriels. Mais la 5G a à faire à bien d’autres challenges comme, par exemple, la sécurité des informations en ligne. Il y aura beaucoup plus de données en ligne avec la montée en puissance des objets connectés qui multiplieront les problèmes potentiels de sécurité informatique.

Les datacenters sont en train de devenir un atout stratégique pour les telcos, beaucoup d'entre eux étant actuellement en cours de transformation majeure ou en cours de planification. Quels rôles les data centers vont-ils jouer dans les réseaux du futur ?

Les êtres humains n’ont jamais partagé autant d’informations qu’aujourd’hui. Il faut savoir que 90% des données existantes dans le monde ont été créées au cours des deux dernières années et on estime que d’ici à 2025, il faudra stocker et gérer 175 milliards de téraoctets. Et on estime que le volume de données mondial sera multiplié par 45 entre 2020 et 2035.

Face à cela les opérateurs télécom affrontent de nouveaux challenges avec de gros enjeux. En effet, les évolutions technologiques telles que l’IOT, la 5G ou la vidéo UHD créent de véritables opportunités commerciales pour les opérateurs mais elles génèrent aussi des besoins en connexions avec des débits plus élevés et des temps de latences plus faibles.

Afin de fournir ces services, l’infrastructure du réseau des opérateurs télécom doit évoluer et les datacenters avec. Jusqu’à aujourd’hui, la plupart du trafic traversait quelques gros datacenters situés dans le cœur du réseau, mais cela évolue et un grand nombre de fonctions assurées par ces datacenters sont maintenant disséminées sur le réseau. Il faut donc acheminer le trafic plus près de la périphérie du réseau. C’est ce qu’on appelle les datacenters de proximité dont le nombre va beaucoup augmenter dans les prochaines années. Leur multiplication représente des opportunités et nous avons développé cette année une gamme complète de connectivité dédiée à ces nouveaux types de datacenters.

TELENCO a fêté ses 20 ans en 2019, année où l’entreprise a réalisé un CA consolidé d’environ 105 M€. Le CA estimé pour 2020 devrait se situer aux alentours de 140 M€. La France comme l’export sont en pleine croissance ; Telenco vend ses produits dans environ 60 pays. Le groupe compte aujourd’hui 350 salariés à travers le monde.

Au mois de juillet 2020, TELENCO a fait rentrer le fonds d’investissement ERGON CAPITAL comme partenaire financier. C’est un fonds différent, proche des fondateurs dirigeants, qui comprend bien leurs attentes et partage leurs valeurs. L’entreprise a un plan de croissance ambitieux sur un marché très prometteur. ERGON CAPITAL apporte son expertise et son réseau.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCRIBEO. La rédaction de BFM BUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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