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« La digitalisation du parc immobilier est en phase d’accélération »

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[CONTENU PARTENAIRE] Spécialiste du jumeau numérique et du BIM, TwinOps (Vinci Facilities) est un acteur majeur de la numérisation du secteur de l’immobilier. Alors que cette dernière est en plein développement, rencontre avec Mathieu Rigaud, responsable de programme.

Où en est la digitalisation du parc immobilier ?

La digitalisation du parc immobilier est dans sa phase d’adoption et d’accélération. Le nombre de projets connaît un développement exponentiel depuis un an et demi. Par contre, nous en sommes encore aux prémices de la création de valeur que permet cette digitalisation. L’écosystème de la construction est très segmenté, ce qui explique ce retard par rapport à d’autres industries (pharmacie, aéronautique…).

Dans cet ensemble, comment progresse l’utilisation du jumeau numérique (réplique numérique d’un objet, d’un processus ou d’un système) ?

Sur ce sujet, nous accompagnons de manière croissante les maîtrises d’ouvrage dans la spécification de leurs analyses fonctionnelles, de leurs besoins et de leurs attentes. Cela, afin que toute la chaîne avec laquelle elles vont travailler pendant 15 à 20 ans soit correctement mise en ordre de marche via les 3 à 4 ans de construction et d’études.

Cette transformation digitale est-elle également encouragée par les changements législatifs qui impactent le secteur ?

Il y a d’abord un pilier environnemental pur qui se traduit par la nécessité de mieux consommer les matériaux (biosourcés, recyclables, réutilisables) et qui impose une certaine traçabilité dès la construction ou dès la rénovation d’un bâtiment ; traçabilité qui n’a jamais existé dans ce secteur. On le voit bien avec l’amiante. Un autre volet est celui de l’énergie proprement dite. Aujourd’hui, tout le monde souhaite faire des efforts dans ce domaine, mais personne ne veut, en même temps, sacrifier son confort. Les personnes sont prêtes à faire des efforts chez eux en matière de chauffage ou de climatisation, mais pas forcément sur leur lieu de travail. Sauf qu'aujourd'hui, nous avons des clients qui sont presque au kWH consommé sur des bâtiments de 30 000 m2. Il y a donc nécessité de faire converger les besoins en confort et les économies d’énergie. Pour y parvenir, il faut parfaitement maîtriser le bâtiment, tant techniquement, qu’en termes d’usages et de fonctionnalités. C’est pourquoi il est nécessaire de posséder une maîtrise totale de l’installation et que l’on sache s’adapter au plus près à l’usage qui est fait du bâtiment : par exemple ce dernier est-il occupé de manière permanente tout au long de la semaine ? Ce n’est déjà plus le cas dans le tertiaire, depuis la crise du Covid-19. Cette adaptation nécessite donc de bien comprendre l’ensemble des données du bâtiment (conception, fonctionnement, usage). Les exigences réglementaires, comme le descriptif de la consommation dans la logique des décrets tertiaires, viennent y répondre. Mais, pour être efficace, il faut savoir analyser ces données. C’est ce qu’apporte le jumeau numérique.

En la matière, quels sont les secteurs les plus en avance ?

C’est assez hétéroclite. Historiquement, l’industrie est le secteur le plus avancé sur le sujet de la numérisation. Ils sont conscients que la consommation énergétique des bâtiments a un impact sur la production. Dans le tertiaire, il est possible d’agir très concrètement sur les ouvrages du point de vue de l’exploitation. Par contre, dans le logement, vous concédez le fonctionnement et la gestion à une multitude d’utilisateurs individuels. Cela rend donc la démarche à la fois différente et plus complexe. C’est par le réglementaire que cela va progresser dans le secteur. Prenons le cas de Genève qui impose le dépôt de la totalité des permis de construire, la livraison et la réception des chantiers en BIM et fournit même le jumeau numérique de l’environnement de la parcelle cadastrale avec ses contraintes en BIM. Cet exemple, à n’en pas douter, va se multiplier dans les années à venir.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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