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Gestion d’actifs : les fonds ESG sont aujourd’hui une tendance de fond

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[CONTENU PARTENAIRE] Comment la thématique ESG s’est-elle imposée aux gestionnaires d’actifs ? La réponse de Luc Baqué, PDG d’Alpha FMC, cabinet de conseil en management, spécialisé dans la gestion d’actifs, qui a pour clients 80 % du Top 50 mondial (BNPP AM, Amundi, Natixis IM, UBS…).

Comment la thématique de l’ESG impacte-t-elle le secteur de la gestion d’actifs ?

Cette thématique a mis du temps à émerger. Certains acteurs de la gestion d’actifs en avaient, certes, fait leur spécialité en France depuis un certain temps. Pour autant, le reste de l’industrie a accumulé un réel retard dans le domaine. Il a fallu du temps pour que les sujets ESG finissent par s’imposer sous l’effet de la réglementation (qui a été le premier moteur de l’adoption de ces principes de gestion), des attentes des clients (institutionnels et de détail), notamment face au réchauffement climatique, et de la prise de conscience sur ces enjeux des gérants d’actifs eux-mêmes.

Dans un secteur comme le vôtre, qui repose sur des indicateurs quantitatifs, n’est-il pas difficile d’intégrer des critères extra-financiers ?

Sur ces sujets, le secteur en est encore à ses prémices. Définir des éléments extra-financiers pertinents n’est pas une tâche facile.

Premier élément : il existe, aujourd’hui, des fournisseurs de données qui produisent des ratings. Concrètement, cela veut dire qu’ils produisent des modèles (bâtis sur des critères qualitatifs) qui vont permettre de qualifier telle ou telle société par rapport à sa stratégie ESG en lui attribuant une note. Les gestionnaires d’actifs vont donc prendre en compte cette dernière en surpondérant au sein d’un portefeuille d’actions ou d’obligations les entreprises qui obtiennent ainsi un bon rating.

Deuxième élément : les gestionnaires d’actifs mettent désormais au point leurs propres ratings en interne ; ce qui leur permet de prioriser leurs propres éléments en matière d’ESG, par exemple un objectif « zéro carbone ». Une société (qui va représenter une ligne au sein du portefeuille) sera alors évaluée en fonction de ce critère via le rating interne du gestionnaire d’actif.

Aujourd’hui, nous pouvons établir le bilan carbone d’un portefeuille et établir une comparaison d’une année à l’autre. On peut décider alors de vendre des titres si ce bilan ne va pas dans le bon sens ou de maintenir une ligne dans le portefeuille, mais en agissant, en tant qu’actionnaire, pour influencer le management de l’entreprise afin qu’il redouble d’efforts en matière ESG.

Qu’en est-il de la problématique du greenwashing ?

L’AMF s’est donné pour objectif cette année de sanctionner les sociétés de gestion qui ont une réalité des portefeuilles et de l’impact qui est minime par rapport à ce qu’elles annoncent. Les autorités de tutelle se veulent donc actives en la matière. Cela va pousser les sociétés de gestion à agir dans le bon sens et à véritablement s’aligner sur la promesse faite au client.

L’ESG n’est donc plus un simple effet de mode…

La tendance de fond est très affirmée : nous allons vers toujours plus de fonds ESG, c’est une certitude, sauf aux Etats-Unis. Il est devenu impossible de créer des gammes sans prendre en compte un minimum de critères par rapport à cet enjeu. 90 % des nouveaux fonds créés incluent au moins un élément ESG, alors que, dans le même temps, les fonds à impact ne cessent de se développer.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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