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Alsatis : la 5G au service de la réindustrialisation française

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Dans un contexte de transformation numérique accélérée, la France finalise le déploiement du très haut débit, tandis que la 5G industrielle s’impose comme un levier stratégique pour la réindustrialisation. Antoine Roussel, CEO d'Alsatis, et Anaïs Verderi, directrice commerciale, expliquent comment leur entreprise se positionne sur ces enjeux cruciaux.

Où en est-on dans le déploiement en France du très haut-débit (fibre optique, 5G) ?

La mission France très haut-débit touche à sa fin. L’Etat a investi entre 6 et 7 milliards d’euros en complément du secteur privé. De fait, aujourd’hui, 94 % des foyers français sont connectés au très haut-débit et bénéficient pour la grande majorité d’entre eux de la fibre optique.

Qu’en est-il de la 5G industrielle dont votre entreprise est un spécialiste et qui, dit-on, va jouer un rôle essentiel dans le domaine de la réindustrialisation de la France ?

Alsatis Réseaux est une PME qui se caractérise particulièrement par son agilité et son expertise en technologie radio et particulièrement en matière de 5G privée. Nous nous définissons comme un opérateur « haute couture » qui adresse les nouveaux besoins des industriels et plus généralement du tissu économique français : modulation des chaînes de production, sécurisation et automatisation des process, services critiques et nouveaux usages à valeur ajoutée qui vont permettre d’améliorer la compétitivité, la sécurité des personnes et la résilience des organisations. Les infrastructures 5G dédiées apportent des bénéfices qui dépassent largement celles des réseaux radios actuels tel que le Wi-Fi, que les entreprises utilisent communément. La 5G privée vise des critères de criticité, de résilience et de performance qui la placent au-dessus de toutes les technologies existantes avec lesquelles elle peut facilement coexister. Elle va permettre d’optimiser le déploiement des AGV (Automatic Guided Vehicles) plus vite et mieux, de faire des inventaires distants, d’optimiser les performances d’un technicien, de se livrer à d’importantes économies d’échelle.

Alsatis a été sélectionnée dans le cadre du programme France Relance via le projet 5G Vertical ISS (programme de 6 millions d’euros dont 3 millions de subventions publiques) dont vous êtes le leader. C’est ce dernier que vous mettez en avant ?

Entre autres, en effet ! Ce projet est fondateur puisque c’est l’un des premiers que nous avons gagné début 2021. L’Etat nous a fait confiance dans le cadre du plan de relance et nous avons remporté plusieurs projets innovants complémentaires et cohérents les uns avec les autres. Au total, nous avons réussi à agréger une dizaine de projets à dimension raisonnable avec des acteurs français dont le fil rouge était la maîtrise de la 5G souveraine. Au fond, la 5G privée s'adresse aussi à l’ensemble des « verticaux », donc à tous les acteurs qui participent au fonctionnement économique de la société : ports, aéroports, régies de transport, centrales nucléaires, etc., sans oublier le monde régalien et le secteur de la santé.

Quid du coût économique pour les organisations du passage à la 5G ?

Il ne faut pas de tabou sur la question. Il est certain que l’investissement peut être conséquent, tout en étant raisonnable compte tenu de ce qu’il permet de générer comme économies ou gains. Quand on mesure ce que la 5G industrielle va permettre d’apporter aux entreprises, aux collectivités, bref à l’ensemble des acteurs,le doute n’est plus permis. L’investissement peut être fait de manière progressif. Il peut également être accompagné d’une subvention dans certains cas (mieux-disant environnemental…). Précisons encore que tous les projets industriels qui ont adopté la 5G privée affichent un ROI, en moyenne obtenu en 3 ans, ce qui reste assez court.

Est-ce à dire que le bas-débit est condamné à disparaître ?

Alsatis est un acteur historique des territoires. Nous connaissons donc parfaitement leurs besoins auxquels nous répondons. Pour ces derniers, le bas débit, dont nous sommes également des spécialistes, reste essentiel en raison de l’étendue, la densité des besoins. Je pense, en particulier au LoRawan, protocole radio de télécommunication qui permet la transmission de petits paquets de données en bas débit, particulièrement adapté aux objets connectés, va permettre de maîtriser à moindre coût leurs ressources primaires (eaux, électricité) qui pèsent de plus en plus dans le budget des Français.

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