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Qui est Tipiak, le groupe agroalimentaire en passe d'être racheté par la coopérative Terrena?

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Originaire de Loire-Antlantique, le groupe s'est developpé dans les années 70 en devenant producteur de semoule puis de plats surgelés. Il emploie plus de 1300 salariés répartis sur sept sites.

Tipiak en passe de changer de capitaine. Le spécialiste de la semoule de couscous et des plats surgelés, objet d'une OPA du groupe coopératif Terrena, s'est fait connaître des ménages français grâce aux célèbres bigoudènes de ses publicités. Et sa réplique devenue culte: "Tipiak, Pirates!"

Né en 1967, Tipiak emploie aujourd'hui 1300 salariés et exploite sept sites industriels en France, notamment en Loire-Atlantique, berceau du groupe. Dans son rapport annuel 2022, le groupe rapportait un chiffres d’affaires de 239,4 millions d’euros, en progression de 13,4% par rapport à 2021. 

L'entreprise est le fruit du rapprochement entre les familles Billard et Groult, qui détiennent toujours plus de 70% du capital. Dans les années 1970, la société a pris une autre dimension en devenant producteur de tapioca et de semoule, puis de plats surgelés. Jusqu'à s'établir aux Etats-Unis en 1991.

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"A l'abordage du capitalisme"

En septembre, le groupe nantais a mandaté une banque d'affaires pour faire évoluer son capital. Ce virage dans la stratégie de Tipiak intervenait quelques mois après l'arrivée d'un nouveau PDG, Jean-Joseph Schienlé. Le poste était jusqu'alors occupé par Hubert Grouès depuis 1992.

Craignant pour leur avenir, les salariés de la CGT ont lancé une cagnotte en ligne pour racheter l'entreprise dès lors qu'ils ont eu vent de l'arrivée d'un potentiel nouvel actionnaire. Intitulée "Les pirates à l'abordage du capitalisme", en référence aux célèbres publicité de la marque, elle a recolté... 205 euros. Pas suffisant donc pour remporter la mise.

Après l'annonce de la reprise des activités par Terrena, les actionnaires familiaux historiques ont déclaré au Figaro "avoir choisi de transmettre le contrôle du capital à un groupe coopératif agricole et alimentaire de premier plan, partageant les mêmes valeurs et cultures d’entreprise". Pas sûr que cela soit suffisant pour rassurer les salariés.

Théodore Laurent