Privé d'aides, le secteur de l'hôtellerie dénonce une "mise à mort"
"Cela a été une année de quasi-torture et on a le sentiment que c'est la mise à mort." Au lendemain des annonces présidentielles sur le déconfinement progressif, Jean-Virgile Crance, président du Groupement National des Chaînes Hôtelières (GNC), ne décolère pas.
Invité à réagir sur BFM Business, il juge "inadmissible" que les hôtels ne puissent pas bénéficier des mêmes aides que les bars et restaurants, en l'occurrence une indemnisation à hauteur de 20% du chiffre d'affaires. Si les hôtels ne sont pas fermés administrativement, ils affichent des "chiffres d'activé catastrophiques", notamment parce qu'ils possèdent souvent de restaurants ou de bars.
"Au stade où nous sommes rendus, avec des fêtes qui ne vont pas pouvoir se passer comme on l'aurait souhaité, comment pouvons-nous comprendre que l'on exclut d'un dispositif spécifique les hôtels alors que nous avons toujours travaillé sur la globalité de la filière des cafés, hôtels, restaurants, discothèques ?" s'interroge Jean-Virgile Crance. "On exclut les hôtels qui sont sûrement ceux qui en ont grandement besoin."
Bercy devrait néanmoins proposer un plan spécifique pour aider les hôtels, grands oubliés des annonces. "On attend tout simplement le même dispositif" que pour les restaurants, poursuit le président du GNC. "Aujourd'hui, il n'y aucune raison que ce ne soit pas le cas puisque nos établissements hôteliers (…) subissent une fermeture administrative partielle" liée à la fermeture de leur restaurant et bar.
Autre revendication : "Tous les professionnels des cafés, hôtels, restaurants, discothèques attendent le même dispositif sur toute la durée [du reconfinement, ndlr] et non pas là, à partir du mois de décembre, mais de façon rétroactive à partir de la première date de ce début de reconfinement" alerte Jean-Virgile Crance.