Plan de départs chez Michelin: "ce n'est pas le moment", dénonce Laurent Berger

Laurent Berger - Thomas Sanson AFP
Coup de tonnerre en Auvergne où se situe le siège social de Michelin. Le géant tricolore du pneumatique a annoncé ce mercredi son intention de supprimer jusqu'à 10% de ses effectifs en France soit 2300 postes, dans les trois prochaines années. Tout cela se fera sans départs contraints, a promis l'industriel.
"C'est une stupéfaction" témoigne sur RTL le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. "On peut comprendre qu'une entreprise ait besoin de s'adapter, il y a une période pour le faire et cette période tombe très mal" mais "dans un moment où les chiffres du chômage augmentent, annoncer dans un grand groupe industriel, la suppression de 2.400 emplois, c'est énorme".
"Ce n'est pas le moment", a-t-il insisté. "J'en appelle à du dialogue social avec Michelin. S'ils ne passent pas par un accord cadre pour regarder comment cela doit se faire, il y aura je crois beaucoup de perturbations", estime-t-il.
Et de mettre la pression autour du fabricant, qui s'est engagé à recréer autant de postes qu'il n'en supprime, dans d'autres domaines que son activité de base. "On est habitué à ce que Michelin tienne ses engagements. Mais attention, si ce n'est pas le cas, la parole de Michelin sera gravement mise en cause" glisse Laurent Berger.