Pierre Moscovici estime que le rejet de la loi immigration est un "événement politique"

Un sérieux revers pour le gouvernement, et de possibles conséquences économiques. Les députés ont adopté lundi soir la motion de rejet de la loi immigration. "Pour la première fois dans ce quinquennat, les oppositions très diverses se sont coalisées dans un vote contre le gouvernement" et "il va falloir se creuser la tête pour trouver une issue", a réagi Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes et ancien ministre de l'Économie, sur BFM Business.
"C'est un événement politique", a estimé Pierre Moscovici.
L'adoption par l'Assemblée nationale de la motion de rejet de la loi immigration fragilise l'exécutif, qui avait déjà été contraint d'utiliser l'article 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites. Cela "aura forcément" des conséquences, a assuré Pierre Moscovici. Le président de la Cour des comptes a souligné la "donne politique initiale de ce quinquennat", rappelant que les Français "n'ont pas donné de majorité" à Emmanuel Macron lors des élections législatives après sa réélection.
"Nous allons être observés"
Les agences de notation pourraient scruter de près la situation actuelle. "Plusieurs d'entre elles […] ont souligné à quel point la stabilité politique […] est un facteur important pour leurs jugements", a rappelé Pierre Moscovici. La France a récemment échappé à un abaissement de sa note par Standard & Poors. "Nous allons être observés", a-t-il affirmé, d'autant plus que les finances publiques de la France "restent dans une situation assez fragile".