Le Crillon, célèbre palace parisien, vient de rouvrir ses portes

Le Crillon rouvre enfin ses portes. Le célèbre palace parisien, qui fait face à l'obélisque de la Concorde, en termine avec son confinement forcé, débuté le 15 mars dernier. Pour le moment, sur les 124 chambres, seule une quarantaine est de nouveau disponible dès ce lundi.
Et les clients reviennent à petits pas, de quoi redémarrer l’activité en prenant toutes les précautions nécessaires avec un protocole très strict pour nettoyer les chambres, parmi les plus chères de la capitale.
Alexandre Germain, le directeur Housekeeping de l’hôtel est armé contre le covid-19, avec on son "pistolet électrostatique", chargé d'une solution désinfectante pour déployer un "brouillard" anti-virus dans les chambres.
Chômage partiel
Le vénérable établissement, construit en 1758 mais transformé en hôtel seulement depuis 1909 n'avait fermé qu'une seule fois avant cette pandémie, en 2013 et 2017, le temps d'une remise à neuf complète. Pour éviter de mettre la clé sous la porte, la direction a dû s'organiser en mettant en place le chômage partiel pour ses 350 salariés. Pour cette réouverture, beaucoup d'entre eux resteront encore chez eux. "Nous allons opérer des rotations d'emplois du temps pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui restent à la maison", explique ainsi Vincent Billiard, directeur général du lieu au micro de BFM Business.
Et pour ne pas totalement couper le lien avec les clients, le Crillon a eu une petite idée en installant un camion à glace devant l'entrée.
"Tous les clients habituels de l'hôtel, qui viennent des pays étrangers, ne sont pas au rendez-vous mais il était important pour nous de continuer à faire venir les Parisiens, les Français, les Européens", souligne le directeur général. "Ça été vraiment un moyen de reconnecter, de recommencer un peu l'activité dès le 1er juillet."
Plus confidentiel (et bien plus cher qu'une glace), le Crillon a aussi inauguré un rooftop éphémère de 200 m² au sein d'une des suites les plus réputées de l'hôtel, la suite Bernstein, à 20.000 euros la nuit. Exceptionnellement ouvert au public, il promet une vue incroyable sur les toits de la capitale.
Reste que le palace aura encore du mal à faire le plein, la clientèle étrangère étant toujours absente de Paris. C'est d'ailleurs le même sort pour les 10 autres palaces parisiens qui devraient à leur tour ouvrir leurs portes dans les semaines à venir, comme le Plaza Athénée qui devrait reprendre son activité début septembre.