LCL a traité 9 milliards d'euros de PGE dont la moitié n'a pas été consommé

Sur BFM Business, Michel Mathieu, directeur général adjoint de l'établissement bancaire souligne néanmoins que ces prêts garantis par l'Etat seront utiles "plus tard" à mesure que les difficultés vont augmenter.

Mis en place en deux semaines, versés rapidement aux entreprises, les PGE (prêts garantis par l'Etat) ont clairement permis à de nombreuses entreprises de maintenir la tête hors de l'eau pendant la crise du covid.

Mais pour une grande partie d'entre elles, ils ont avant tout servi de poire contre la soif. Comme le confirme Michel Mathieu, directeur général adjoint de LCL sur le plateau de Good Morning Business, sur les 9 milliards d'euros de PGE traités par la banque (43.000 prêts accordés), "50% ne sont pas tirés".

"Les entreprises ont bien fait, elles ont pris ces PGE par précaution pour voir venir, pour se protéger de l'avenir. Mais il ne faut pas avoir de convictions trop fortes, il faut attendre la fin de l'année pour voir comment les choses vont se passer puisque les difficultés de trésorerie, elles se matérialiseront probablement un peu plus tard", souligne le dirigeant.

Même si à date, Michel Mathieu précise ne pas avoir d'inquiétude sur la trésorerie de ses clients, essentiellement des ETI. "Pas du tout", répond le directeur général, "le problème qui peut se poser, c'est le problème des fonds propres d'où le plan de relance des pouvoirs publics qui vise à renforcer la structure en capital des entreprises".

Quant à la capacité de remboursement des PGE, là encore, Michel Mathieu affiche sa sérénité. "On pourra les étaler jusqu'à 6 ans à des taux qui iront de 1 à 2,5% mais nous nous sommes engagés à avoir des prix coûtants".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business