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Covid: le commerce a perdu 22.000 salariés au 1er trimestre

Des croissants dans une boulangerie parisienne.

Des croissants dans une boulangerie parisienne. - BFM Paris

Le bilan est lourd selon le dernier observatoire de la Fédération des centres de gestion agréés même si certains secteurs tirent leur épingle du jeu.

En première ligne lors du confinement de mars/mai, les commerces déjà fragilisés par la fronde des Gilets jaunes et les grèves massives fin 2019 ont payé lors des trois premiers mois de l'année un lourd tribu en matière d'emploi.

Selon le dernier observatoire de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), au premier trimestre 2020, l’ensemble du commerce a perdu 22.000 salariés.

"Cette baisse équivaut à la moitié des gains réalisés en 2019, année de forte croissance de l’emploi (+ 1,2% par rapport à 2018, un rythme qu’il n’avait pas atteint depuis 2007)", peut-on lire.

Le bilan aurait pu être plus dramatique sans les filets de sécurité mis en place par le gouvernement. "Le recours au dispositif d’activité partielle a été massif, puisque 68% des salariés du commerce étaient concernés par un dépôt de demande d’autorisation préalable d’activité partielle au 22 juin 2020. Ce ratio atteint même 100% dans le commerce et la réparation d’automobiles", note l'observatoire.

L'exception du commerce alimentaire

"Dans les entreprises de 10 salariés ou plus, les réductions d’effectifs passent majoritairement par l’annulation ou le report d’embauches prévues et le non-renouvellement de CDD. Toutefois, les effets à court terme sur l’emploi pourraient même être positifs pour deux secteurs du commerce de détail non concernés par les fermetures administratives: la vente à distance et le commerce alimentaire, en particulier les supermarchés", ajoute la FGCA.

En effet, à la mi-mars 2020, la quasi-totalité des secteurs d’activité est impactée par une contraction de la consommation, à l’exception du commerce de détail alimentaire (+2,6% selon l’Indice d’activité des TPE de la FCGA au deuxième trimestre 2020).

Le secteur affiche néanmoins des disparités: pâtisserie (-24,4%), charcuterie (-9,8%), cavistes (-7,8%). Trois professions se démarquent nettement des autres: l’alimentation générale (+26%), la boucherie-charcuterie (+15,3%) et les détaillants en fruits et légumes (+11,9%).

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business