10% des entreprises pourraient ne pas rembourser leur PGE

Le dispositif des PGE (prêts garantis par l'Etat) pour soutenir les entreprises en difficulté à cause de la crise du covid-19 est un indéniable succès. Rappelons que ce dispostif permet à une entreprise de demander un crédit à une banque, crédit garanti par l'Etat en cas de défaut.
Car toutes les entreprises ayant reçu un PGE ne seront pas en mesure de le rembourser. Quel sera alors le coût pour l'Etat?
Sur BFM Business, Laurent Saint-Martin, député LREM et rapporteur du budget a sa petite idée. "Moi j'ai modélisé dans mes travaux à peu près un taux de chute aux alentours de 10%. C'est à dire 10% d'entreprises qui ne rembouseraient pas et qui donc demanderont à l'Etat de payer. Nous verrons bien dans les faits combien seront effectivement appelés ", explique-t-il au Grand journal de l'éco.
Transformer la dette en quasi fonds propres
Le rapporteur répète néanmoins que les PGE n'ont pas vocation à être remboursés à court terme, en mars 2021. "Il va falloir amortir sur un, deux, trois, quatre, cinq ans parfois ce remboursement. Nous avons demandé avec Bruno Le Maire à ce que les banques jouent le jeu. Et à ce que les banques fassent les taux d'intérêt les plus faibles possibles (...) pour pouvoir rembourser ces prêts sur plusieurs années".
L'idée sera également de transformer cette dette "en quasi fonds propres (...) c'est à dire des prêts participatifs qui ne sont pas considérés en bilan comme de la dette (...) l'Etat pourra se porter garant (...) BPI France fait du prêt participatif aussi et ça permet de consolider la structure bilantielle des entreprises".