Laurent Berger sur la pauvreté: "Il faut un chèque relance et augmenter le RSA"

La patron de la CFDT reconnaît que le gouvernement a pris des mesures contre la pauvreté durant le confinement mais estime que le plan de relance manque de soutiens aux ménages les plus pauvres.

La pauvreté a explosé durant le confinement. Entre mars et avril, ce sont 1,27 million de personnes qui ont sollicité l'aide du Secours Populaire contre 3,3 millions sur l'ensemble de l'année 2019. Et parmi ces demandeurs, 45% étaient jusque-là inconnus de l'association.

Une situation de paupérisation qui inquiète Laurent Berger. Sur RMC-BFMTV, le secrétaire général de la CFDT reconnaît que le gouvernement n'est pas resté les bras croisés.

"Le gouvernement n'a pas été totalement sourd à ça, il y a quelques mesures qui ont été prises comme la prime exceptionnelle pour les ménages les plus modestes, les repas à un euro pour les étudiants... Mais ceci étant, il n'est pas à la hauteur de l'enjeu", estime Laurent Berger.

Pour le patron de la CFDT, l'aide aux ménages les plus pauvres est l'angle mort du plan de relance du gouvernement.

"Dès le début du lancement du plan de relance, la CFDT a dit qu'il manquait une prise en compte de cette paupérisation de la société, assure Laurent Berger. Il faut que le gouvernement, sous cet angle là très particulier, fasse aussi la relance. Il faut une aide spécifique aux ménages les plus modestes."

Le syndicaliste plaide pour la création d'une aide spécifique le temps de la crise.

"On fait un chèque relance pérenne le temps de la situation, mais on demande aussi une augmentation des minimas sociaux comme le RSA, précise Laurent Berger. Aujourd'hui des jeunes se retrouvent sans ressources parce qu'à moins de 25 ans, vous n'avez pas le RSA, la CFDT demande qu'il y ait un minima social pour les jeunes qui soit instauré."

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco