La CPME "adjure" le gouvernement d'éviter un reconfinement

Le gouvernement français a ignoré mercredi les objections du patronat en adoptant un projet de loi qui prévoit l'obligation pour un patron de PME d'informer ses salariés avant de lancer le processus de vente de son entreprise. /Photo d'archives/REUTERS/Ph - -
Alors que la perspective d'un reconfinement partiel, localisé ou total devient de plus en plus crédible face à la détérioration rapide de la situation sanitaire en France, la Confédération des PME (CPME) tire le signal d'alarme.
Dans un communiqué, elle souligne que "les entreprises sont aujourd’hui beaucoup plus fragiles qu’au mois de mars et beaucoup d’entre elles, notamment les plus petites, seraient dans l’incapacité d’assumer un endettement supplémentaire. On risquerait alors d’assister à un effondrement de l’économie française, une forme de troisième vague, économique celle-là, sans précédent" que le reconfinement soit "total ou partiel".
Conserver une activité même contrainte
La CPME adjure donc le gouvernement "de tout mettre en œuvre pour éviter d’en arriver à cette solution ultime. Il est indispensable que les entreprises puissent conserver une activité, même si celle-ci doit s’exercer dans un cadre encore plus contraint. Il est également essentiel que les clients puissent continuer à consommer sans être contraints de ne recourir qu’au e-commerce pour tout ce qui ne relève pas de l’essentiel".
La confédération rejoint ainsi le message du Medef. "Ce que je vois de ma fenêtre économique c’est que si on reconfine totalement comme on l’a fait en mars, ce n’est pas une récession de 10% que l’on peut attendre, c’est un écroulement total de l’économie. En mars quand on a confiné, on était en pleine croissance, les entreprises étaient en bonne santé financière, elles ont résisté au choc en se disant qu’elles s’en sortiraient derrière", a ainsi déclaré son président Geoffroy Roux de Bézieux ce lundi.
"Il faut trouver le bon niveau de restriction intelligent qui permet à l’économie de continuer. On va vers un écroulement de l’économie française", craint-il.