L'idée que les Français quittent les grandes métropoles est très exagérée selon SeLoger

Invité sur BFM Business ce mercredi, le patron du site d'annonces immobilières SeLoger Bertrand Gstalder assure que quitter Paris et les grandes métropoles pour les petites villes n'est pas un phénomène si massif du fait des contraintes.

Ils ont décidé de quitter la région parisienne pour la province. Depuis quelques mois, fleurissent de nombreux témoignages de Français urbains qui ont changé de vie pour s'installer loin des métropoles, dans de petites villes de préférence. Une mise au vert qui aurait été accentuée par la crise du Covid.

Si certains Français ont effectivement fait ce choix là, le phénomène serait très marginal selon le patron de SeLoger invité ce mercredi sur BFM Business.

Cette idée de la grande révolution du vert où tout le monde va peut-être partir en province [est exagérée], assure Bertrand Gstalder. Je pense que les contraintes sont quand même présentes, on est généralement deux à travailler, on ne peut pas forcément bouger et surtout les bassins économiques sont dans les grandes métropoles régionales et parisiennes."

Pas de grands changement de vie mais peut-être une volonté de s'éloigner un peu du centre des grandes métropoles coûteuses favorisée par le travail à distance.

Ce qui se passe surtout c'est un élargissement de la zone de recherche notamment pour ceux qui bénéficient d'un télétravail élargi", ça bénéficie à certaines villes, assure le patron de SeLoger.

Une hausse des prix de 6%

Ainsi en région parisienne, le prix des villes en petite couronne ont progressé parfois plus vite que ceux de Paris. Mais là encore, Bertrand Gstalder tient à relativiser.

Paris avait beaucoup progressé déjà, assure-t-il. Et ce n'est pas vrai dans toutes les métropoles: si on prend la métropole lyonnaise, l'année dernière c'était Villeurbanne qui caracolait en tête de l'augmentation des prix, cette année c'était Lyon intra-muros. Néanmoins on voit bien que les villes moyennes à prioximité des grandes métropoles bénéficient de l'augmentation des prix au mètre carré."

Une année 2020 qui a en tout cas accentué l'engouement des Français pour la pierre. Ainsi, malgré des transactions en baisse de 16% du fait des contraintes liées aux différents confinements, les prix ont poursuivi leur hausse avec une croissance moyenne de 6% dans l'Hexagone. Des hausses tirées par la recherche de résidences principales mais aussi par l'investissement locatif qui paraît être un placement sûr en cette période d'incertitude économique.

Le site SeLoger a constaté que 30% des transactions concerne l'investissement locatif et les prix des loyers ont poursuivi leur hausse en 2020 avec une croissance de 1,5% pour les locations non meublées et même de 3% pour les meublés.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco