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"Je vous ai à l'œil": Trump menace ceux qui font "le jeu de l'ennemi" en faisant grimper les prix du pétrole

Donald Trump lors du Memorial Day à l'amphithéâtre du cimetière national d'Arlington, le 26 mai 2025 à Arlington, en Virginie.

Donald Trump lors du Memorial Day à l'amphithéâtre du cimetière national d'Arlington, le 26 mai 2025 à Arlington, en Virginie. - Kayla Bartkowski / Getty Images via AFP

Sur sa plateforme Truth Social, le président américain qui a conscience que l'intervention américaine en Iran est impopulaire s'est emporté contre la hausse des prix du pétrole.

Les Américains étaient la semaine dernière 60% à être contre une intervention américaine en Iran, selon un sondage Yougov pour The Economist. Parmi leurs craintes figurait notamment le risque de flambée des cours du pétrole.

Les marchés ne les ont pas rassurés cette nuit de dimanche à lundi avec une hausse sensible des cours de l'or noir que ce soit le WTI américain ou le Brent de la mer du Nord.

De quoi agacer Donald Trump qui pourrait directement pâtir sur le plan politique d'un choc rognant le pouvoir d'achat des Américains (déjà fragilisé par les droits de douane).

Il a ainsi mis en garde les marchés sur son réseau Truth Social.

"Maintenez tous les prix du pétrole bas, je vous ai à l'œil, a-t-il menacé dans l'après-midi de lundi. Vous faites le jeu de l'ennemi. Ne le faites pas!"

Un pétrole très volatil

Alors que l'Iran menace les États-Unis de représailles, la crainte d'un blocage du détroit d'Ormuz par lequel transite environ 20% de l'or noir de la planète, le président américain encourage les producteurs américains à augmenter l'offre de pétrole pour contrer la hausse des prix éventuelles.

"Au ministère de l'Énergie: forez, mes chéris, forez!!! ("drill, baby, drill") Et tout de suite !!!", s'est-il exclamé toujours sur Truth Social dans un second message.

Après une flambée nocturne sur les marchés asiatiques, les cours du pétrole ont depuis connu une forte volatilité en effaçant une partie des gains de la nuit.

"D’une certaine façon, l’hypothèse qui domine est que l’Iran ne cherchera pas à déstabiliser le marché pétrolier de manière dramatique, par exemple en bloquant le détroit d’Ormuz, et encore moins à attaquer les sites de production de pétrole des autres pays de la région", juge Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche chez LBPAM.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco