“Je me sens trahi et trompé par un petit groupe d'individus": Patrick Drahi réagit à l’enquête judiciaire pour corruption au Portugal

Le dirigeant du groupe Altice a déclaré ce lundi se sentir "trahi" par "un petit groupe d'individus" après l'ouverture d'une enquête au Portugal visant des salariés du groupe.

Patrick Drahi a déclaré lundi que l'ouverture d'une enquête au Portugal sur des soupçons de corruption, blanchiment d'argent et fraude fiscale au sein du groupe Altice avait été un "choc" et une "énorme déception". "Si ces allégations sont vraies, je me sens trahi et trompé par un petit groupe d'individus, dont l'un de nos plus anciens collègues", a déclaré le patron du groupe Altice [propriétaire de BFMTV et BFM Business]. Des perquisitions et interpellations ont visé des salariés et proches du groupe, notamment son bras droit Armando Pereira.

"Nous prenons cette question très au sérieux", a déclaré Patrick Drahi, assurant "coopérer pleinement" avec les autorités portugaises et avoir pris des mesures pour "comprendre la vérité" et "protéger le groupe de tout préjudice au cas où ces allégations seraient fondées".

"Pas d'impact sur la trésorerie"

"Nous avons lancé des enquêtes internationales dans un certain nombre de pays, en collaboration avec des cabinets d'avocats de premier plan afin de mener un examen indépendant, ainsi que la nomination d'autres conseillers externes, y compris des juricomptables", a déclaré le dirigeant du groupe Altice.

"Je crois que notre gouvernance était bonne et que nous pouvons faire confiance à toutes nos équipes de direction, mais si nous pouvons renforcer certains processus, nous le ferons", a poursuivi Patrick Drahi.

Par ailleurs, le dirigeant du groupe Altice a assuré que l'affaire n'aurait "pas d'impact sur la trésorerie" et "sur la liquidité" et que les "prévisions pour 2023 et au-delà" restaient "inchangées".

BFMTV