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Royaume-Uni: le PIB a reculé de 0,2% au 3e trimestre

Les Britanniques votent ce jeudi sur la question de la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni

Les Britanniques votent ce jeudi sur la question de la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni - Justin Tallis - AFP

Le PIB britannique s'est notamment replié de 0,6% en septembre en raison du jour de congé national pour les funérailles de la reine Elizabeth II.

L'activité britannique a marqué le pas au troisième trimestre avec un recul de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) contre une hausse de 0,2% au trimestre précédent, indique l'Office national des statistiques (ONS) ce vendredi.

Le repli du PIB a été particulièrement marqué en septembre (-0,6%) à cause notamment d'un jour de congé national pour les funérailles de la reine Elizabeth II, qui s'est traduit par la fermeture de très nombreuses entreprises.

L'activité manufacturière a reculé sur le trimestre tandis que celle des services a été inchangée. L'ONS mentionne la hausse des coûts comme facteur pesant sur la production des entreprises, l'inflation tournant autour de 10% dans le pays.

"Décisions extrêmement dures"

"Nous n'échappons pas aux difficultés mondiales liées à une inflation élevée et à une croissance lente due largement par la guerre illégale" de la Russie en Ukraine et des limitations sur les approvisionnements en gaz qui ont fait flamber les prix de l'énergie et l'inflation, a commenté le Chancelier de l'Echiquier Jeremy Hunt dans une déclaration.

"Je ne me fais pas d'illusions sur le chemin difficile qui est devant nous et qui va requérir des décisions extrêmement dures pour restaurer la confiance et la stabilité économique", a-t-il ajouté. "Pour parvenir à une croissance de long terme nous devons enrayer l'inflation, équilibrer les comptes et faire reculer la dette", a-t-il argumenté, affichant une ligne d'orthodoxie budgétaire qui fait craindre un retour de l'austérité dans le pays.

Le ministre doit présenter un projet budgétaire la semaine prochaine qui devrait comporter des réductions de dépenses publiques et des hausses d'impôts. La responsable travailliste pour les questions économiques Rachel Reeves a qualifié les chiffres du PIB d"extrêmement inquiétants".

P.L. avec AFP