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Le patron de Rolex invite Donald Trump à l'US Open alors que ses montres sont frappées de taxes douanières à 39%

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Le président américain a assisté à la finale de la compétition de tennis dans la loge de l'horloger suisse. Ces derniers redoutent l'effet des droits de douane américains, d'autant que leur activité est ralentie par la faiblesse de la demande chinoise.

Les autorités et les entreprises suisses tentent désespérement de négocier avec l'administration américaine un allègement de leurs droits de douane fixés à 39%, soit un niveau bien plus élevé que l'Union européenne ou le Royaume-Uni.

Dans ce contexte, l'horloger suisse Rolex a invité Donald Trump à assister à la finale de l'US Open de tennis, dimanche 7 septembre, selon l'agence Associated Press. Le président américain a été reçu avec des membres de sa famille et des responsables politiques dans une loge par le patron de Rolex, Jean-Frédéric Dufour, alors que les discussions entre l'État helvète et la Maison Blanche n'ont pour l'instant pas permis de parvenir à un accord.

Contexte difficile pour les horlogers

Ces droits de douane très élevés sont une mauvaise nouvelle pour les horlogers suisses, également pénalisés par la faiblesse du dollar qui accroît le prix de leurs montres. Or, le marché américain représente 17% de leurs exportations, soit un montant de 4,79 milliards d'euros (4,37 milliards de francs suisses) l'an passé. En parallèle, les horlogers helvètes souffrent du ralentissement de leurs ventes en Chine, l'autre grand marché. Le chiffre d'affaires de Swatch Group, le géant du marché (Omega, Longines, Rado, Tissot, Swatch...), a ainsi chuté de 11% au premier semestre 2025.

Le ministre suisse de l'Économie, Guy Parmelin, a rencontré le 5 septembre de hauts responsables de l'administration américaine. La Suisse a préparé un nouveau paquet de mesures économiques visant à persuader les États-Unis de réduire leurs surtaxes douanières. Il s'agit notamment de propositions visant à encourager les entreprises à investir davantage aux États-Unis, ainsi qu'à accroître les achats du pays en matière de défense et à étendre l'accès au marché suisse pour les produits énergétiques américains.

P.L