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L'Europe se dit "prête à discuter avec la nouvelle administration" américaine face aux tensions commerciales

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Donald Trump a accusé l'Union européenne d'imposer des "droits de douane" et des "taxes" aux Etats-Unis, ajoutant qu'"ils rendent très difficile l'importation de produits en Europe" alors que les 27 "vendent leurs produits aux Etats-Unis".

L'Union européenne (UE) est "prête à discuter avec la nouvelle administration" face aux possibles tensions commerciales avec les États-Unis, a affirmé jeudi l'ambassadrice de la zone à Washington Jovita Neliupsiene, alors que Donald Trump a déclaré que le bloc traitait les Etats-Unis de manière "injuste". "Nous sommes prêts à discuter avec la nouvelle administration de la manière dont nous pouvons renforcer nos relations, qu'il s'agisse de l'énergie, de la défense, du commerce, (...) ou tout autre secteur", a-t-elle déclaré lors d'un discours devant la presse.

"Du point de vue des Etats-Unis, l'UE nous traite très injustement, très mal", a déclaré plus tôt dans la journée Donald Trump, lors d'une prise de parole à l'occasion du Forum économique mondial de Davos, en Suisse.

"Nous entretenons des relations commerciales et d'investissement étroites, coordonnées et équilibrées", a observé de son côté Jovita Neliupsiene.

Les services équilibrent la balance commerciale entre l'UE et les Etats-Unis

Donald Trump a notamment accusé le bloc d'imposer des "droits de douane" et des "taxes" aux Etats-Unis, ajoutant qu'"ils rendent très difficile l'importation de produits en Europe" alors que les 27 "vendent leurs produits aux Etats-Unis". En réponse, et entre autres rappels sur les échanges commerciaux entre l'UE et les Etats-Unis, l'ambassadrice a évoqué le fait que l'UE était "le plus grand consommateur de gaz naturel liquéfié (GNL)" américain, et que "les Européens sont parmi les plus gros consommateurs de marques américaines, comme Tesla et Apple."

"Dans le même temps, l'UE figure parmi les trois premières destinations d'exportation pour 46 États américains, et les investissements de l'UE à l'échelle nationale soutiennent des millions d'emplois aux États-Unis", a-t-elle souligné.

Le président américain a soutenu à Davos que les Etats-Unis avaient "des centaines de milliards de dollars de déficit avec l'UE", ajoutant que "personne n'en est satisfait" et que son administration allait "faire quelque chose pour y remédier". La délégation européenne à Washington souligne que le président américain met de côté les services, qui viennent équilibrer la balance commerciale. "L'UE et les États-Unis sont profondément liés de part et d'autre de l'océan (...) et nos économies sont complémentaires", a avancé Jovita Neliupsiene.

L'ambassadrice a aussi rappelé devant la presse l'engagement de l'Union européenne envers l'Ukraine, alors que Donald Trump a dit à Davos que "les efforts" des Etats-Unis "pour parvenir à un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine sont, espérons-le, désormais en cours". L'UE est devenue "le plus grand donateur pour l'Ukraine", selon la représentante de l'UE à Washington, citant "plus de 174 milliards d'euros d'aide financière, de défense et d'aide humanitaire", les initiatives du bloc pour former les troupes ukrainiennes ou encore l'accueil de "plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens à l'intérieur de nos frontières."

TT avec AFP