"Si on a un deal, vous en aurez": Donald Trump garantit l'approvisionnement de l'Europe en GNL

L'énergie est une urgence nationale pour Donald Trump. Parmi ses premières décisions après son investiture, le président des États-Unis a décrété un "état d'urgence énergétique". Le républicain souhaite faire rapidement baisser les prix de l'énergie en favorisant les projets d'investissements énergétiques sur le sol américain d'une part, et en "forant, forant, forant" pour exploiter plus de pétrole d'autre part.
Une martingale que Donald Trump a répétée à l'envie jeudi 23 janvier lors d'une intervention au Forum économique mondial de Davos. Pas présent physiquement en Suisse, le président américain s'est exprimé lors d'une allocution en visio devant un parterre de grands patrons. Il a notamment fait pression sur les pays producteurs de pétrole pour aller dans son sens.
"Je vais demander à l'Arabie saoudite et l'Opep de baisser le coût du pétrole, je suis d'ailleurs franchement surpris qu'ils ne l'aient pas fait avant l'élection. Ne pas le faire n'était pas franchement une preuve d'amour."
"Si le prix était plus bas, la guerre en Ukraine serait aussitôt terminé", a par ailleurs estimé Donald Trump.
À la suite de ces déclarations, les cours du pétrole se sont retournés à la baisse. Alors qu'il évoluait en légère hausse auparavant, le contrat sur le Brent de mer du Nord, référence internationale des prix de marché de l'or noir, a subitement décroché, perdant environ 1%.
"Si on a deal, on a un deal"
Le président des États-Unis, investi lundi 20 janvier, a ensuite été interrogé par quatre chefs d'entreprise multinationales, parmi lesquels Patrick Pouyanné, le PDG du géant français Totalenergies. Ce dernier a emmené Donald Trump sur le terrain du gaz naturel liquéfié (GNL), lui demandant s'il était prêt à "garantir l'approvisionnement de l'Europe".
"Oui, je ferai en sorte que vous ayez votre gaz. Si on a deal, on a un deal et vous l'aurez", a assuré le chef d'État.
"Le GNL est particulièrement intéressant. Quand j'ai débuté mon premier mandat, l'État de Louisiane m'a alerté concernant deux sites de production qui ne pouvaient pas obtenir de permis, ils étaient soumis à une étude des risques environnementaux depuis des années. C'était un investissement de 25-30 milliards de dollars qui allait échouer. C'était ridicule! J'ai réglé la situation en une semaine", a raconté Donald Trump.
Interrogé par Patrick Pouyanné, dont l'entreprise est le principal exportateur de gaz naturel liquéfié des États-Unis depuis 2021, sur la perspective de créer une spirale inflationniste en multipliant les projets d'investissement dans le GNL, le président américain a répondu qu'au contraire, il était persuadé que "plus on produira, plus les prix baisseront".