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Flat tax, hausse du taux marginal... Joe Biden prêt à augmenter les impôts des plus riches

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Le président américain s'apprête à augmenter les impôts pour les plus riches afin de financer son troisième plan de relance.

Joe Biden s’apprête à dégainer son troisième plan de relance. Cette fois-ci, c’est 1.500 milliards de dollars à l’attention des familles américaines. Allocations familiales, crèches, congés payés, gratuité dans certaines universités: Joe Biden appelle cela "un plan d’infrastructures humaines". Mais le président américain s’apprête aussi à présenter l’addition et à mettre à contribution les plus riches: une "flat tax" à 40% et une hausse du taux marginal d’imposition seraient au programme. De quoi donner des sueurs froides aux marchés.

Selon plusieurs médias outre-Atlantique, Joe Biden s'apprêterait en effet à augmenter les impôts pour les plus fortunés, comme il l'avait annoncé pendant sa campagne électorale. Le locataire de la Maison Blanche aurait l'intention de quasiment doubler la taxation sur les plus-values des capitaux en la faisant passer de 20 à 39,6% pour les plus riches – ceux dont les revenus dépassent 1 million de dollars par an. Des informations qui ont immédiatement fait trembler Wall Street, où les indices ont chuté ce jeudi: Dow Jones comme Nasdaq ont cédé 0,94%.

S'assurer le soutien de la classe moyenne

Par ailleurs, Joe Biden devrait relever le taux marginal d'imposition de 37 à 39,6%, ce qui reviendrait à annuler les baisses d'impôts octroyées sous l'ère Trump. La Maison Blanche a besoin d'argent pour financer les plans de relance colossaux voulus par la nouvelle administration américaine.

Les annonces officielles sont attendues la semaine prochaine lors de la présentation de ce troisième plan devant le Congrès. Une augmentation de l'impôt sur les sociétés avait, quant à elle, déjà été annoncée pour financer la modernisation des infrastructures.

Si ça gronde dans le milieu des affaires et du côté républicain au Congrès, Joe Biden veut s'assurer le soutien de la classe moyenne. Il s'est engagé à ce que les Américains gagnant moins de 400.000 dollars par an, eux, ne subissent aucune pression fiscale.

Pauline Simonet avec Jérémy Bruno