Dette américaine: Joe Biden s'entretient dimanche avec le chef de file des républicains

Joe Biden, qui est au Japon pour le sommet du G7, s'entretiendra dimanche avec le chef de file des républicains au sujet du plafond de la dette américaine dont les négociations ont fait "un pas en arrière" selon la Maison Blanche, chaque camp s'accusant de bloquer les discussions.
Un appel téléphonique prévu avec les républicains
"Le président a demandé à son équipe de se coordonner" avec Kevin McCarthy, le chef des républicains à la Chambre des représentants, pour prévoir un appel téléphonique après ses réunions au G7 qui se tient à Hiroshima, dans l'ouest du Japon, a déclaré la présidence américaine.
Leur entretien aura lieu à l'issue de la conférence de presse finale de Joe Biden prévue vers 18H15 locales (09H15 GMT), soit tôt dans la matinée à Washington, selon la même source.
Samedi soir, les négociations entre la Maison Blanche et l'opposition républicaine semblaient dans l'impasse, alors que le temps presse pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis qui pourrait se produire à partir du 1er juin, avec des conséquences potentiellement catastrophiques pour l'économie américaine, et même mondiale.
Joe Biden retourne à Washington dès dimanche
Les négociations se déroulent en l'absence de Joe Biden qui a écourté sa tournée en Asie-Pacifique en raison de cette crise de la dette. Il doit rentrer à Washington dès dimanche après la fin du sommet de Hiroshima.
Les républicains exigent des coupes budgétaires drastiques du gouvernement avant de donner leur feu vert au relèvement du plafond de la dette.
L'équipe républicaine a mis vendredi soir sur la table "une offre qui était un grand pas en arrière et contenait un ensemble de revendications partisanes extrêmes qui ne pourraient jamais être adoptées dans les deux chambres du Congrès", a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, appelant à "être sérieux".
Et, selon elle, ce sont les responsables républicains sous la coupe des proches de Donald Trump "qui (menacent) de mettre notre nation en défaut pour la première fois de notre histoire", mais "pas le président (Joe Biden) ni les responsables démocrates".
"La Maison Blanche a fait un pas en arrière dans les négociations"
Le chef de file des républicains, Kevin McCarthy, a lui indiqué samedi soir, dans un tweet, que "la Maison Blanche a fait un pas en arrière dans les négociations".
"Malheureusement, l'aile gauche du parti démocrate semble être aux commandes, surtout avec le président Biden hors du pays", a-t-il déploré.
Le président américain avait prévenu samedi qu'il ne céderait pas aux demandes "extrêmes" des républicains, mais il s'est aussi dit optimiste sur la capacité de conclure un accord dans les prochains jours.
"Je pense toujours que nous serons capables d'éviter un défaut" de paiement, a-t-il assuré à des journalistes en marge du sommet du G7.